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La Bourse de Paris soutenue par des espoirs venant des banques centrales

Publié le 01/08/2012 10:10
Mis à jour le 01/08/2012 18:30

La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi (+0,91%), dans un marché dominé par des espoirs d'annonces favorables de la part des banques centrales américaine et européenne qui permettront de restaurer la confiance des deux côtés de l'Atlantique.

A la clôture, le CAC 40 s'est adjugé 29,90 points à 3.321,56 points dans un volume d'échanges de 2,11 milliards d'euros. Le montant modeste des transactions atteste de la prudence des investisseurs.

A Londres, le Footsie a gagné 1,38%, mais à Francfort la prudence a dominé, le marché cédant 0,26%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,38%.

Les statistiques américaines qui se sont révélées mitigées, ont peu joué sur la tendance parisienne, les investisseurs étant avant tout focalisés sur les prochaines décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE).

Mais c'est surtout vers Francfort que tous les yeux sont tournés. Jeudi la BCE se réunit et le marché attend, à cette occasion, une confirmation des propos tenus par le président de la BCE Mario Draghi. Jeudi dernier, il s'est déclaré prêt à tout faire pour sauver la zone euro et depuis le marché a repris confiance.

Pour les économistes de Natixis, Mario Draghi, va annoncer, "plutôt qu'une nouvelle baisse du taux directeur de l'institut, de nouvelles mesures non conventionnelles comme la réactivation du programme de rachat d'actifs (SMP)".

Les investisseurs espèrent également des mesures favorables venant des Etats-Unis où se termine mercredi soir la réunion de la Fed. Compte tenu du ralentissement de la croissance outre-atlantique, ils s'attendent à des mesures de soutien à l'économie américaine ou du moins à des indices laissant supposer que de telles mesures seront prises prochainement.

Les derniers chiffres montrent que l'économie est en phase de ralentissement: les embauches ont légèrement décéléré aux Etats-Unis en juillet dans le secteur privé, l'activité manufacturière s'est de nouveau contracté en juillet et les dépenses de construction s'affichent en très timide hausse.

Pour Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque ces "statistiques ne sont pas suffisamment mauvaises pour obliger la Fed à agir. Ben Bernanke (son président) a prévenu à plusieurs reprises qu'il ne prendrait de nouvelles mesures de soutien qu'en cas de réelle dégradation. Je ne m'attends donc pas à grand chose ce soir".

Sur le front des valeurs Vinci s'est affichée comme une des plus fortes baisses du CAC 40 (-2,23% à 33,78 euros), les boursiers se montrant réservés sur cette valeur après la prudence de la direction sur la deuxième partie de l'année.

Peugeot a repris sa tendance baissière (-0,87% à 6,27 euros) et l'équipementier Valeo a perdu 0,96% à 34,62 euros, après l'annonce d'une baisse de 7% des immatriculations de voitures neuves en France en juillet. En revanche Renault a mieux résisté (+0,59% à 35,8 euros).

Suez Environnement a perdu 0,57% à 8,88 euros. Le groupe va faire face à des baisses de tarifs dans l'eau en France et a aussi annoncé un plongeon de 82% de son bénéfice net sur les six premiers mois de l'année, à 40 millions d'euros, pour un chiffre d'affaires en recul de 0,7% à 7,32 milliards.

Norbert Dentressangle a perdu 2% à 49,05 euros, pénalisé par un repli de ses bénéfices au premier semestre.

Arkema s'est distinguée à la hausse (+5,66% à 63,25 euros) tout comme Schneider Electric (+4,68% à 48,18 euros), tous deux soutenus par des résultats satisfaisants et des perspectives encourageantes sur 2012.

Bonne performance également de BNP Paribas (+1,77% à 30,70 euros) et Crédit Agricole (+2,26% à 3,57 euros), soutenus par des perspectives d'apaisement de la crise en zone euro. La Société Générale s'est moins bien comporté (+0,53% à 18,10 euros) après la chute de 42% de son bénéfice net, impacté par plusieurs éléments exceptionnels.

EADS a pris 5,96% à 31,00 euros, soutenu par des commentaires positifs d'UBS qui reste à l'"achat" sur le titre et relève son objectif de cours de 35 à 39 euros. Le courtier met en avant les bons résultats semestriels du groupe et un effet de changes plus favorable.

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