Les offres de reprises du pôle frais de Doux pourraient permettre de sauver dans le "meilleur scénario" 720 emplois sur 1.692 pour un prix de cession de 9,855 millions d'euros, a annoncé mardi la direction du groupe alors qu'un CCE se tenait au siège de Châteaulin (Finistère).
En tout, les offres transmises au tribunal de commerce de Quimper, qui va commencer à les examiner à partir de mercredi, devraient sauver 720 emplois (656 CDI et 64 CDD) sur 1.692 salariés comptabilisés au 31 mai 2012 (1.550 CDI et 142 CDD), selon Guillaume Foucault, porte-parole du groupe Doux, placé en liquidation judiciaire le 1er août.
Et le prix de cession de l'ensemble pourrait représenter 9,855 millions d'euros, a-t-il précisé. "C'est une bonne nouvelle pour les créanciers", a assuré le groupe. Cette somme va en effet permettre de payer les créanciers du groupe, dont les éleveurs et les transporteurs.
Près de la moitié de cette somme vient de la cession des stocks qui n'ont subi "qu'une décote de -10%" alors qu'elle était de -30 à -40% dans l'offre du consortium Sofiprotéol (qui avait fait une offre de reprise globale partielle du pôle frais préservant 718 emplois), précise la direction.
Dans le détail, les meilleures offres pourraient permettre de sauver à Blancafort (Cher) 130 salariés (CDD et CDI) sur 244, à Boynes (Loiret) 92 emplois sur 172, à Laval l'intégralité des 303 salariés, à Pleucadeuc (Morbihan) 135 emplois sur 407 ou encore à Sérent (Morbihan) 60 emplois sur 178.
Sur ce dernier site, Duc propose de reprendre 127 emplois mais "là où LDC propose de reprendre deux sites (avec Laval, ndlr) son concurrent Duc ne s'intéresse qu'à un seul", précise le groupe.
LDC ne reprend à Sérent que 60 salariés mais promet le transfert de 55 CDI sur des sites situés à moins de 20 km.
Le site de Graincourt (Pas-de-Calais), avec ses 253 salariés, n'a pas de repreneur, tout comme la partie pôle frais du site Doux de La Vraie-Croix (Morbihan), qui compte 115 salariés (sur 398 au total sur ce site).
Plusieurs petits sites liés au pôle frais sont aussi concernés comme Le Pontet (Vaucluse, 17 CDI et 3 CDD) sans repreneur, Clémont (Cher) où 10 salariés seraient repris sur 15 ou encore Amilly (Loiret), avec 12 salariés repris sur 18.
Des négociations sont aussi en cours avec le consortium Sofiprotéol qui réclame, selon une source proche du dossier, la fermeture du site de Pleucadeuc en échange de sa reprise du site de Blancafort, deux sites spécialisés dans la dinde.
"Le Groupe Doux demande solennellement à Sofiproteol de cesser d'opposer un site à l'autre et de faire pour Blancafort une proposition sans exiger d'autres fermetures", a annoncé le groupe.
Selon le scénario décrit par le groupe, 972 emplois sont menacés (894 CDI et 78 CDD).