Le déficit de l'Etat français a reculé de 5,1 milliards d'euros au 31 août par rapport à un an plus tôt, s'établissant à 97,7 milliards, "en cohérence avec la réduction attendue", a annoncé mardi le ministère du Budget.
En 2011 à la même date, il s'établissait à 102,8 milliards.
Le déficit budgétaire reste encore au-dessus du niveau qu'il est censé atteindre à la fin de l'année, fixé à 83,6 milliards par le dernier projet de budget présenté le 28 septembre par le gouvernement.
Ce niveau avait déjà été révisé à la hausse, mais le gouvernement s'est engagé à ramener malgré tout le déficit public (Etat mais aussi Sécurité sociale et collectivités locales) à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) fin 2012, contre 5,2% en 2011.
Le Fonds monétaire international (FMI) vient toutefois de contester les prévisions françaises, jugeant que le déficit public s'établirait encore à 4,7% en fin d'année puis à 3,5% en 2013, et non à 3% comme promis par la France.
Dans le détail, les dépenses du budget général et les prélèvements sur recettes atteignent 248,5 milliards fin août contre 243 milliards un an plus tôt. Selon Bercy, cette évolution est "conforme à la prévision".
En particulier, la charge de la dette est en baisse, grâce à "l'impact positif du niveau historiquement bas des taux d'intérêt", se réjouit le ministère dans un communiqué.
De leur côté, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) s'établissent fin août à 177,5 milliards d'euros contre 172 milliards à la même date de 2011.
"Les encaissements de recettes fiscales à fin août sont en progression de 6,5 milliards par rapport à 2011", estime Bercy. Là aussi, le ministère juge ce résultat "en ligne avec la prévision", révisée à la baisse, inscrite dans le projet de loi de finances pour 2013.
Si l'impôt sur le revenu a rapporté, à cette date, 11,8% de plus que l'année précédente, les recettes de l'impôt sur les sociétés reculent de 2,1%.
En revanche, le produit des recettes non fiscales s'élève fin août à 8,9 milliards, contre 10,1 milliards un an plus tôt. L'écart résulte notamment du moindre niveau des bénéfices des entreprises financières (Caisse des dépôts, Banque de France), explique Bercy.
Enfin, le solde des comptes spéciaux est déficitaire au 31 août de 26,7 milliards, contre -31,8 milliards un an plus tôt.