Le moral des ménages en France s'est de nouveau amélioré en juin pour atteindre son plus haut niveau depuis juin 2007, la crainte du chômage reculant à son niveau le plus bas depuis la crise financière, a annoncé mercredi l'Insee.
Le moral des ménages, calculé sur la base de soldes d'opinion (différences entre proportion de réponses positives et négatives), s'était déjà hissé en mai à un niveau inégalé depuis août 2007 (103 points).
Il a cette fois-ci progressé de cinq points pour s'établir à 108 points, soit huit points de plus que sa moyenne de longue période, précise l'organisme public de statistiques, qui fait état d'un "pic d'optimisme" lors de l'élection présidentielles.
L'Insee établit cet indicateur à partir de questions divisées en deux grandes catégories: l'une portant sur la situation personnelle des ménages, l'autre sur leur perception de l'évolution économique en général.
En juin, l'opinion des ménages sur leur situation financière personnelle future s'est améliorée pour le deuxième mois consécutif (+ 2 points), basculant au-dessus de sa moyenne de long terme, souligne l'Insee.
La proportion de ménages jugeant opportun de faire des achats importants s'est ainsi redressée: le solde correspondant a gagné 11 points pour retrouver son niveau de février 2017, nettement au-dessus de sa moyenne de longue période.
Concernant l'évolution de la situation économique en général, le solde d'opinion sur le niveau de vie futur en France a continué de grimper, gagnant 15 points après 7 points en mai. Il retrouve ainsi "un niveau inédit depuis mai 2007", souligne l'Insee.
Les craintes concernant le chômage, enfin, ont diminué pour le troisième mois consécutif, baissant même de 9 points. Le solde correspondant "se situe à son plus bas niveau depuis début 2008, bien au-dessous de sa moyenne de long terme", rappelle l'institut statistique.
Le moral des ménages est un élément important pour évaluer le niveau à venir de la consommation, moteur important de la croissance en France avec l'investissement.