PARIS (Reuters) - Total (PA:TOTF) examinera ses options concernant son investissement dans le gisement gazier iranien South Pars si les Etats-Unis décident d'imposer des sanctions unilatérales contre l'Iran, compte tenu des enjeux pour le groupe, très présent sur le marché américain, a réaffirmé sur CNN le PDG du pétrolier français.
"Soit nous pouvons conclure le contrat dans un cadre légal", a souligné Patrick Pouyanné lundi soir sur CNN. "Si nous ne pouvons pas le faire pour des raisons juridiques, en raison d'un changement du régime des sanctions, nous devrons le réexaminer."
"Nous travaillons aux Etats-Unis, nous avons des actifs aux Etats-Unis, nous venons d'acheter des actifs supplémentaires aux États-Unis", a-t-il souligné.
Total a confirmé les propos du PDG à CNN, qui correspondent à la ligne réaffirmée à plusieurs reprises par le groupe français.
Ces déclarations interviennent alors que le président américain Donald Trump a décidé le mois dernier ne plus "certifier" l'accord sur le programme nucléaire iranien, donnant ainsi au Congrès des Etats-Unis la possibilité de rétablir des sanctions contre l'Iran.
Total a signé en juillet un accord avec l'Iran en vue de développer la phase 11 de South Pars, le plus grand gisement de gaz naturel au monde, dans le cadre d'un projet estimé dans sa première étape à quelque deux milliards de dollars.
(Baté Felix, version française Jean-Michel Bélot)