Le constructeur automobile chinois Geely veut protéger l'image de marque du suédois Volvo qu'il est en passe de racheter à l'américain Ford et n'a pas l'intention de déplacer la production ou la R&D en Chine, déclare un de ses dirigeants lundi au Financial Times.
"Nous voulons faire attention à ne pas abîmer la marque Volvo", déclare le vice-président de Geely chargé des opérations internationales, Freeman Shen, dans une interview au quotidien financier.
"Nous ne voulons pas d'une image de voiture de luxe fabriquée dans un pays du tiers-monde. Nous voulons l'image d'une voiture de luxe européenne, bien que possédée par un propriétaire chinois", ajout-t-il.
Le 23 décembre, Ford, qui avait racheté Volvo en 1999 pour 6,45 milliards de dollars mais l'a mis en vente fin 2008, a annoncé avoir finalisé les conditions d'un accord de vente du suédois.
L'accord de vente doit être finalisé au premier trimestre et bouclé d'ici le deuxième trimestre. Selon le FT, l'accord de vente est attendu avant le début des congés du Nouvel an chinois le 14 février.
Volvo Automobile, distinct du groupe coté Volvo AB, compte 22.000 employés dans le monde dont environ 16.000 en Suède. Le probable rachat de Volvo par Geely a suscité des inquiétudes dans les médias et chez les syndicats du pays nordique.