ROANNE, Loire (Reuters) - Florence Parly a déclaré lundi que le service national universel voulu par Emmanuel Macron ne serait "pas facultatif" après avoir suggéré une option contraire pour cette promesse électorale qui suscite la perplexité des milieux militaires et éducatifs.
La ministre des Armées avait dit vendredi dernier sur France Inter qu'il n'aurait pas "un caractère obligatoire au sens où les gendarmes viendraient rechercher les réfractaires". Son entourage avait précisé par la suite qu'elle entendait par là un caractère "non punitif".
Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, avait souligné dimanche sur France Inter que ce dispositif serait "bien sûr" obligatoire.
"Ce qui est sûr, c’est que c’est un service qui ne sera pas facultatif, nous le voulons attractif, incitatif", a corrigé Florence Parly en marge d'une visite à l'usine Nexter de Roanne.
"Je suis ravie qu’on parle du service national, c’est un projet enthousiasmant. Nous sommes bombardés de questions sur ce sujet, ce qui prouve l’intérêt et la curiosité qu’il suscite. Nous travaillons sur ce projet, il y a groupe de travail qui rendra ses conclusions le 30 avril", a-t-elle ajouté.
Ce "SNU", appelé à être expérimenté en 2019, serait dédié aux filles et garçons de 18 à 21 ans sur une période d'un mois, soit 600.000 à 800.000 jeunes d'une classe d'âge. Il disposerait d'un financement ad hoc dans la loi de finances 2019, indépendamment de la loi de programmation militaire 2019-2025.
(Catherine Lagrange, édité par Sophie Louet)