Shell a indiqué avoir de nouveau fermé par précaution un de ses principaux oléoducs dans le sud du Nigeria suite à des fuites, ce qui entraînera une réduction de la production de 150.000 barils de brut par jour, à peine dix jours après l'avoir réparé.
La filiale nigériane du géant pétrolier anglo-néerlandais, SPDC, avait annoncé mercredi soir que l'oléoduc Trans Niger (TNP) était arrêté "à la suite d'informations sur de nouvelles fuites, à peine dix jours après sa réparation suite à des incidents de vol de brut". Elle avait précisé que cela concernait "quelque 150.000 barils de brut".
Shell a précisé que les récentes fuites sont apparues dans l'Oginoland, une région riche en pétrole mais aussi zone de conflit, ajoutant que le TNP a été fermé "par mesure de précaution après qu'elle a été informée des incidents".
Elle a ajouté qu'elle allait envoyer une équipe d'enquêteurs pour déterminer la cause et les répercussions des fuites.
L'oléoduc avait été fermé le mois dernier pour des réparations après deux incidents distincts à la suite de vols de brut.
Quelque 150.000 bpj et 500 millions de pieds cubes de gaz par jour avaient été perdus avant que la ligne ne soit réparée.
Le vol de brut est un problème majeur au Nigeria où on estime qu'il représente un manque à gagner de 6 milliards de dollars par an. Shell met régulièrement ses pertes sur le compte de ces vols.