L'Autorité bancaire européenne (EBA) a annoncé vendredi qu'elle comptait lancer en mai ses "tests de résistance" des banques européennes et publier ses résultats comme prévu en octobre.
Ces tests vont concerner 124 banques de 22 pays européens et sont destinés à évaluer leur solidité face à des chocs économiques. Dans chaque pays, les banques choisies doivent représenter au moins 50% du secteur bancaire.
"Les tests de résistance menés dans l'ensemble de l'Union Européenne devraient être lancés en mai. D'ici à cette date, l'EBA communiquera la méthodologie finale, les scénarios adverses et les modèles à utiliser par les banques engagées dans l'exercice", a souligné l'EBA, basée à Londres, dans un communiqué.
Les résultats de ces tests sont attendus comme prévu en octobre, a confirmé l'EBA, une date choisie "en coordination avec la BCE", la Banque centrale européenne, qui publiera en même temps son examen des bilans des banques de la seule zone euro.
Initialement prévus en 2013, les tests de l'EBA avaient été repoussés d'un an.
En France, ces tests concerneront Banque PSA Finance, BNP Paribas, la Caisse de Refinancement de l'Habitat, le groupe BPCE, le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel, la Banque postale, la BPI France, RCI Banque, la Société de Financement Local et la Société Générale.
8 établissements sur 90 recalés en 2011
Ces tests examineront le niveau de capital Common Equity Tier 1 des banques européennes qui devront, pour les réussir, disposer d'un ratio de 8% dans le cadre du scénario de base et de 5,5% dans le cadre du scénario adverse.
Sur la question sensible des titres de dette souveraine détenus par les établissements financiers, l'EBA a précisé que seuls les titres présents dans le portefeuille de marché des banques ou disponibles à la vente seront évalués en fonction de leur valeur de marché.
L'évaluation du risque sera différente pour les titres de dette souveraine inscrits au bilan comme devant être conservés jusqu'à leur maturité.
Les derniers tests de résistance avaient été menés en 2011, recalant huit des 90 établissements mis à l'épreuve, mais avaient été critiqués pour n'avoir pas su détecter les défaillances de certaines banques. La banque franco-belge Dexia avait ainsi réussi son test avant d'être la victime de la crise en zone euro.