Le distributeur de biens culturels et technologiques Fnac se renforce dans le secteur de la musique dématérialisée en lançant son propre service de streaming (écoute sans téléchargement) par abonnement, a-t-il annoncé dimanche dans un communiqué.
Cette nouvelle offre d'écoute de musique illimitée en ligne, sans publicité et sans engagement, viendra compléter la présence de la Fnac sur le marché de la musique, dont les ventes physiques ont tendance à baisser ces dernières années au profit de contenus dématérialisés.
Le service de streaming du distributeur, baptisé "Fnac Jukebox", comprendra deux types d'abonnements: le premier à 2 euros par mois permettra l'écoute illimitée sur ordinateur de 200 titres choisis par le client, le deuxième pour 4,99 euros donnera accès au même service sur l'ensemble du catalogue musical de la Fnac (des millions de titres).
Une option supplémentaire, à 5 euros par mois, permettra également d'écouter la musique sur smartphones, tablettes, etc, y compris hors connexion internet.
La Fnac se positionne ainsi au même niveau de tarifs que les acteurs majeurs du secteur de la musique en streaming en France, Deezer et Spotify, qui proposent également des offres gratuites, mais associées à la diffusion de publicités.
Elle assure en revanche proposer "une excellente qualité d'écoute" y compris sur son offre la moins chère, avec des morceaux encodés à 320 kilobits par seconde, là où ses concurrent se contentent selon elle de 128 kb/s sur leurs offres gratuites.
Le groupe proposera également des cartes et autres coffrets cadeaux pour ce service dans ses magasins et sur Fnac.com.
Les abonnés de Fnac Jukebox pourront en outre bénéficier des conseils et recommandations des disquaires Fnac, aussi bien sur internet qu'en magasin, est-il indiqué.
L'idée du distributeur est d'initier de nouveaux clients au streaming, encore inconnu de 80% des Français, selon lui.
D'après le Snep (syndicat des producteurs de disques), la vente physique représente encore environ 70% du marché du disque enregistré. Sur les ventes numériques, 50% est occupé par le téléchargement et 43% par le streaming (+3,9% en 2013).