PARIS (Reuters) - Les valeurs à suivre vendredi à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 perd 0,18% à 4.308,52 points à 12h42, pénalisée par les tensions géopolitiques internationales à l'est de l'Europe et au Proche-Orient.
* Le regain de tensions géopolitiques pénalise les ACTIFS RISQUÉS, en particulier les FINANCIÈRES et les CYCLIQUES qui pourraient pâtir des conséquences défavorables pour l'économie de cette situation.
NATIXIS lâche ainsi 2,19%, plus forte baisse du SBF 120, MICHELIN 1,46%, LAFARGE 1,36%, BOUYGUES 1,08% et AXA 0,57%.
* En revanche, dans un tel environnement, PERNOD RICARD (+1%), SANOFI (+0,22%) et ESSILOR (+0,12%) profitent de leur statut de VALEURS DÉFENSIVES.
* Le SECTEUR du LUXE souffre plus particulièrement de la crise entre l'Ukraine et la Russie et de la perspective de nouvelles sanctions économiques à l'encontre de Moscou.
LVMH lâche 0,97% et HERMÈS, qui a également vu sa croissance organique ralentir au deuxième trimestre, abandonne 1,85%.
* TECHNIP recule de 1,68%, plus forte baisse du CAC 40. Outre les effets liés au contexte géopolitique, UBS a publié une note dans laquelle le broker a abaissé son conseil sur la valeur d'"acheter" à "neutre", l'intermédiaire anticipant un ralentissement de l'activité à moyen terme alors que le carnet de commandes devrait avoir atteint un pic au deuxième trimestre.
* AIRBUS GROUP se replie de 1,02%. Des analystes, notamment chez Espirito Santo, s'interrogent sur les perspectives du groupe après que ce dernier a indiqué aux investisseurs mercredi un risque de baisse des volumes de l'A330CEO avant un rebond lié au nouvel A330Neo, avec un risque pour les résultats 2016 et 2017.
* En revanche, ALCATEL-LUCENT (+3,59%) occupe la tête des quelques hausses du CAC 40 dans le sillage d'Ericsson (+8,2%), qui a publié un bénéfice d'exploitation et un chiffre d'affaires trimestriels supérieurs aux attentes.
* ACCOR (+1,96%) estime que son activité devrait rester bien orientée au second semestre sauf en France, où le groupe réalise près de 35% de ses ventes, et en Asie-Pacifique.
* ALSTOM est en hausse de 0,89%. UBS a relevé son conseil sur la valeur de "neutre" à "acheter", le broker jugeant le ratio de risque-rendement du titre attrayant.
* L'ORÉAL avance de 0,44%. Credit suisse a repris la couverture du titre avec une recommandation à "surperformer" et un objectif de cours de 140 euros, le broker jugeant décents les niveaux de rentabilité du groupe dans toutes les régions et les catégories où il opère et saluant sur le plan financier et stratégique la vente du groupe de cosmétique médicale Galderma à Nestlé.
* TOTAL gagne 0,19% avec les cours du pétrole, le baril de brut léger américain s'octroyant de 0,3% alors que l'armée israélienne poursuivait ce vendredi son offensive terrestre dans la bande de Gaza.
* RÉMY COINTREAU (+4,19%) signe la plus forte hausse de l'indice SBF 120, le groupe de spiritueux ayant fait état d'un recul moins marqué qu'attendu de son activité au premier trimestre de son exercice décalé, qui pourrait également marquer un tournant pour le groupe. et
* SUEZ ENVIRONNEMENT (+1,35%) a annoncé un accord avec La Caixa pour lui racheter les 24,14% du groupe d'eau espagnol Agbar qu'il ne détient pas encore, en échange de l'entrée du groupe bancaire espagnol au capital de Suez.
* EUROFINS SCIENTIFIC est en repli de 2,18% à 224,60 euros, la valeur testant sa moyenne mobile à 50 jours, à 223,09 euros, après avoir échoué à franchir une résistance technique vers 230 euros.
* MANITOU (+8,44%) signe la plus forte hausse de l'indice CAC Mid & Small, le spécialiste des engins de manutention ayant relevé la veille ses objectifs financiers pour 2014 après avoir dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 9% au premier semestre.
* AUFÉMININ.COM (+3,14%) a fait état jeudi d'une hausse de 44% de son chiffre d'affaires pour le premier semestre à 42 millions d'euros.
* PIERRE & VACANCES CENTERPARCS (-7,45%) accuse la plus forte baisse du CAC Mid & Small, le marché s'inquiétant pour la fin de l'exercice fiscal 2013-2014 du spécialiste des résidences de vacances en raison de réservations moins favorable sur le dernier trimestre.
(Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Matthieu Protard)