PAPEETE Polynésie française (Reuters) - Le sénateur Gaston Flosse est sorti libre lundi soir d'une journée de garde à vue à Papeete dans le cadre d'une enquête sur le financement d'un hôpital, à la veille d'une décision de justice cruciale pour le président de la Polynésie française.
Le Sénat a levé en avril l'immunité de l'élu divers droite, ex-UMP, à la demande du juge d'instruction chargé de l'enquête sur de possibles irrégularités, notamment dans l'octroi de marchés pour la construction de l'hôpital de Pirae.
Gaston Flosse, 83 ans, a été entendu comme simple témoin et est ressorti de sa garde à vue libre, sans faire l'objet d'une mise en examen ou d'un contrôle judiciaire.
La Cour de cassation doit rendre mardi sa décision dans une affaire d'emplois fictifs, dans laquelle il a été condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis, 125.000 euros d'amende et trois ans de privation des droits civiques pour prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics.
Une confirmation de ce jugement signerait probablement la fin de la carrière politique de celui qui domine la vie politique en Polynésie depuis plus de trente ans.
"Le choix de placer le président en garde à vue à la gendarmerie ne peut que procéder d'une mesure délibérée d'humiliation", a déploré la présidence de la Polynésie dans un communiqué.
"Gaston Flosse tient à réaffirmer avec la plus grande force que ce dossier est strictement monté contre sa personne pour les besoins de la cause, et que tous les faits sont inexacts", poursuit-elle.
(Daniel Pardon, édité par Yann Le Guernigou)