Au terme du premier fixing de ce jeudi à Londres, l'once d'or fin cotait 1.144,5 dollars (+ 2,5 dollars par rapport au fixing d'hier après-midi) et 914,9 euros (inchangé).
Hier en séance, l'once est tombée sous les 1.140 dollars, 'du jamais vu depuis quatre ans et demi', constatent les spécialistes de Commerzbank. 'La pression sur les prix provient principalement, sans aucun doute possible, des marchés à terme', indiquent les analystes. Les volumes d'échanges de contrats à terme sur le marché américain COMEX ont, hier, presque dépassé du double leur moyenne quotidienne annuelle.
Autre facteur baissier pour l'once : la force relative du dollar, à un sommet de plus de deux ans contre l'euro, son principal. Or le billet vert est une devise capitale pour la production et le négoce de l'or.
Malgré la baisse, la demande asiatique ne semble pas revenir : sur le marché de Shanghai, l'once se traite ces derniers jours avec une décote relativement aux prix internationaux, ce qui signale une faible demande. Le marché de Shanghai affiche régulièrement des primes qui dénotent, à l'inverse, d'une consommation locale soutenue.
L'encours du premier ETF aurifère au monde, le SDPR Gold Shares, a encore baissé de trois tonnes entre mardi et mercredi soirs à un nouveau point bas depuis 2008 : 735,8 tonnes. Il s'est contracté de 62,4 tonnes depuis le début de l'année.
D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta se montrent très baissiers : une clôture sous les 1.155,72 est significative, car elle rend possible un éventuel retracement de la tendance de moyen et long terme vers le plus bas de 2008, soit 682 dollars, estiment en substance les spécialistes. Où sont donc passés les acheteurs ?, se demandent d'ailleurs les courtiers de Triland Metals.
Certains indicateurs font état d'une survente telle qu'on n'en avait plus connu sur l'once ces cinq dernières années, mais la tendance baissière semble néanmoins s'installer, ajoute ScotiaMocatta.
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