Le constructeur français Renault a inauguré lundi en grande pompe près d'Oran (ouest) une usine qui va produire la première voiture sortie des chaînes de montage algériennes, témoignant d'un renouveau des relations entre les deux pays.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et son collègue de l'Economie Emmanuel Macron se sont rendus en Algérie pour participer à cette cérémonie à Oued Tlelat, aux côtés du Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal et de plusieurs membres de son gouvernement, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les délégations ont assisté à la sortie de la première voiture des chaînes de montage.
Opérée par la société Renault Algérie production, l'usine est détenue à 51% par l'Etat algérien et 49% par le constructeur français et représente l'aboutissement d'un accord signé lors d'une visite à Alger du président François Hollande en décembre 2012.
Elle aura dans un premier temps une capacité de production de 25.000 véhicules par an. L'investissement de 50 millions d'euros est appelé à passer à terme à 800 millions d'euros, selon des sources algériennes.
Elle va produire une version de la voiture Dacia Logan, sous le nom "Renault Symbol", des véhicules destinés au marché intérieur algérien, le deuxième plus grand d'Afrique avec plus de 400.000 véhicules importées chaque année.
Le marché connaît toutefois une baisse qui va atteindre 20% fin 2014. Il y a eu 324.000 véhicules importées jusqu'à fin septembre pour 4,14 milliards de dollars, contre 439.000 pour la même période en 2013 pour 5,42 milliards de dollars.
Le marché a connu un boom exceptionnel en 2012 avec plus de 600.000 véhicules importés pour 7 milliards de dollars.
L'objectif de l'usine d'Oued Tlelat n'est pas le même que celui du site de Tanger, au Maroc voisin, qui a produit 100.000 véhicules en 2013, à 90% pour l'exportation. En sortent des Dacia Lodgy, Dokker et Sandero.