La Commission européenne a donné vendredi son accord, sous condition, à l'alliance conclue cet été entre la compagnie aérienne émiratie Etihad Airways et l'italienne Alitalia, permettant à cette dernière d'échapper à une très probable faillite.
Bruxelles a posé comme seule condition l'ouverture de créneaux d'atterrissage pour une autre compagnie dans les aéroports de Rome Fiumicino et Belgrade.
Après de longs mois de pourparlers, les compagnies aériennes Etihad Airways et Alitalia avaient conclu le 8 août une alliance prévoyant l'entrée de l'entreprise émiratie au capital de l'italienne.
"La Commission européenne a autorisé (...) le projet d'acquisition", a-t-elle indiqué dans un communiqué.
"La décision est subordonnée à l'engagement d'Alitalia et Etihad de libérer des créneaux d’atterrissage pour un nouvel arrivant dans les aéroports de Rome Fiumicino et Belgrade", ajoute-t-elle, en soulignant qu'actuellement Alitalia et Air Serbie, qui est contrôlée par Etihad, "sont les seuls transporteurs offrant des vols directs sur la liaison Rome-Belgrade".
La Commission explique qu'elle craignait que la situation de "monopole" créée par l'alliance sur la route Rome-Belgrade "conduise à des prix plus élevés et une perte de la qualité de service pour les passagers". "Les engagements répondent à ces préoccupations", ajoute-t-elle.
Etihad, qui entend asseoir sa position en Europe, doit investir 560 millions d'euros pour devenir le principal actionnaire d'Alitalia, à hauteur de 49% du capital.
Les négociations, lancées officiellement en décembre 2013, avaient longtemps buté sur la lourde dette d'Alitalia (environ un milliard d'euros), dont Etihad exigeait la restructuration, et sur les sacrifices en termes d'emplois.