L'agence de notation financière Fitch a annoncé lundi qu'elle abaissait d'un cran la note de la dette à long terme de Toyota, à "A", à cause de la vulnérabilité du constructeur automobile au yen fort.
"A" constitue la 6e meilleure note possible sur le total de 22 que compte l'échelle de Fitch. L'agence a précisé qu'elle attribuait à cette nouvelle estimation une perspective "stable", ce qui signifie que cette note ne devrait pas évoluer de nouveau dans l'immédiat.
"Cet abaissement reflète la faiblesse structurelle de Toyota vis-à-vis de la volatilité des taux de change. Fitch estime que la production de Toyota reste à 40% basée au Japon et que Toyota exporte 50% de sa production nippone, un taux plus élevé que ses concurrents", a expliqué l'agence dans un communiqué.
Le yen évolue ces dernières semaines à proximité de son plus haut niveau face au dollar depuis 1945 et a atteint lundi son record de vigueur en dix ans vis-à-vis de l'euro. Cette flambée plombe la compétitivité des automobiles Toyota fabriquée au Japon et vendues à l'étranger.
"En conséquence, l'entreprise est la plus exposée aux mouvements de change des trois grands constructeurs d'automobile japonais. L'amélioration de sa rentabilité est plus lente que celle de ses concurrents nationaux depuis la fin de la crise financière internationale, sans même tenir compte de l'impact de la crise des rappels", a poursuivi Fitch.
Fin 2009 et début 2010, Toyota a dû rappeler près de 9 millions de véhicule dans le monde, notamment aux Etats-Unis, à cause d'une série de défauts techniques. Cette affaire a nui à son image de fiabilité, notamment sur le marché américain.