La banque de France a légèrement revu à la baisse sa prévision de croissance à +0,4% pour le premier trimestre 2010, dans une seconde estimation publiée lundi par la Banque de France (BdF).
Dans sa première estimation publiée en février, la BdF prévoyait une croissance du Produit intérieur brut (PIB) de 0,5% pour cette période.
La nouvelle prévision est en ligne avec celle publiée mi-décembre par l'Institut national de la statistique (Insee), qui table sur une reprise économique "laborieuse et fragile", avec une croissance de l'ordre de +0,3% à +0,4% par trimestre jusqu'en milieu d'année.
Le gouvernement mise sur un rebond de 1,4% sur l'ensemble de l'année 2010, après avoir dû faire face en 2009 à la plus grave récession depuis l'après-guerre, avec une chute du PIB de 2,2%.
La France a enregistré une croissance de 0,6% au dernier trimestre 2009, une performance meilleure que le reste de la zone euro.
Par ailleurs, l'indicateur du climat des affaires dans l'industrie publié conjointement lundi par la Banque de France, qui se redressait progressivement après avoir touché un plancher en décembre 2008 à 67 points, a marqué le pas en février. Il recule à 102 points, contre 104 en janvier, mais reste au-dessus de sa moyenne de longue période (100 points).
Selon le communiqué de la BdF, la croissance de l'activité industrielle s'est poursuivie "dans la majorité des secteurs" mais à un rythme "plus modéré" que le mois précédent.
Le taux d'utilisation des capacités de production a continué sa progression, mais très légèrement, et reste inférieur à sa moyenne de longue période, tandis que les carnets de commande ont continué de s'étoffer pour "se rapprocher du niveau jugé normal".
Les stocks de produits finis sont "conformes au niveau désiré", selon la BdF.
A court terme, les prévisions continuent de faire état d'une légère hausse de l'activité.
Dans le secteur des services, l'activité poursuit sa progression (90 points en février après 89 en janvier), grâce notamment à "la confirmation du redressement des services informatiques", selon l'enquête.
Les effectifs se sont stabilisés et les prix ont continué de se replier.
Les perspectives laissent entrevoir une légère augmentation de l'activité dans les prochains mois.