Le directeur général de BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, a laissé miroiter une hausse du dividende versé par la banque, dans une déclaration au quotidien britannique Financial Times de vendredi.
"Nous allons devoir nous occuper d'un excès de fonds propres (...) C'est encore trop tôt pour donner des détails, mais ce sera un +mix+ de croissance organique et d'augmentation de la distribution" aux actionnaires, a ajouté M. Bonnafé, interrogé à l'occasion de la publication des résultats trimestriels de la banque.
Les banques européennes ont été incitées ces dernières années à réduire le montant de leurs dividendes pour augmenter leurs fonds propres, mais la plus grosse banque française par la capitalisation peut se targuer de respecter par avance les nouvelles normes internationales de solvabilité.
BNP Paribas affiche désormais un ratio de fonds propres "durs" (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 10,8% à fin septembre, selon les nouvelles règles de Bâle III.
Le groupe revendique également un ratio de levier (fonds propres rapportés au bilan) de 3,8%, contre 3% requis par Bâle III, et une réserve de liquidité instantanément mobilisable de 239 milliards d'euros, "soit plus d'un an de marge de manoeuvre par rapport aux ressources de marché à court terme".
BNP Paribas avait versé à ses actionnaires un dividende de 1,50 euro au titre de son exercice 2012, après 1,20 euros pour 2011. C'était encore très loin des 3,26 euros versés pour 2007, la dernière année avant la crise du "subprime".
M. Bonnafé n'a pas exclu d'utiliser les liquidités excédentaire du groupe pour procéder à des acquisitions d'une ampleur "limitée", "mais le principal facteur de croissance sera la croissance organique", a-t-il fait valoir au FT.
Le patron de BNP Paribas n'a pas voulu commenter à cet égard les informations de presse qui le disent intéressé par l'achat de la banque polonaise BGZ, que son propriétaire néerlandais Rabobank a mis en vente.