François Fillon a présenté jeudi au congrès des PME à Paris une série de mesures destinées à "faire croître" ces entreprises, dont la reconduction jusqu'en 2020 de France Investissement, une structure de financement des PME "dynamiques".
"Notre enjeu commun est de faire croître les PME françaises", a déclaré le Premier ministre en ouverture de "Planète PME", un congrès organisé par l'organisation patronale CGPME.
Après avoir "surmonté la pire crise depuis près d'un siècle (...) nous sommes maintenant dans la phase de reprise, et cette période charnière nous commande de passer à l'offensive pour solidifier la croissance", a averti M. Fillon.
Pour assurer le développement des PME françaises, "nous connaissons le triptyque gagnant: il faut aider nos PME à trouver des financements, miser sur l'innovation, et bien sûr les aider à exporter", a expliqué M. Fillon.
Le chef du gouvernement a ainsi annoncé que France Investissement, une structure créée en 2006 pour accroître l'offre de financement en fonds propres pour les PME, serait "reconduit pour huit ans à partir de 2012, avec un engagement public de 5 milliards d'euros sur la période, ce qui permettra une hausse de 50% du montant annuel des investissements publics réalisés dans le cadre de ce programme".
"France Investissement a été un succès: plus de 7 milliards d'euros ont déjà été levés par les fonds labellisés par ce programme, dont 2 milliards d'euros d'engagement public, à un moment où la crise frappait le capital-investissement où les assureurs baissaient significativement leurs financements", a salué M. Fillon.
M. Fillon a également indiqué qu"un "fonds de 200 millions d'euros (serait) créé d'ici à la fin de l'année, à l'initiative de plusieurs compagnies d'assurance et de la Caisse des dépôts, pour investir dans les PME et les ETI (entreprises de taille intermédiaire)".
"Je veux vous dire que l'Etat sera très attentif à ce qu'il n'y ait pas de désengagement des investisseurs privés dans le financement de l'économie réelle, et en particulier dans le financement des PME non cotées", a prévenu M. Fillon.
Face aux inquiétudes de voir les banques limiter leurs apports, en particulier en direction des très petites entreprises (TPE), M. Fillon a assuré qu'à compter de la fin du mois de juin, "un suivi précis des flux et des encours des crédits accordés par les banques aux TPE serait mis en place par la Banque de France".
"Les résultats seront publiés régulièrement à partir de septembre, et nous les utiliserons dans le dialogue avec les banques sur le financement de l'économie", a-t-il averti.
Au chapitre de la simplification administrative, le Premier ministre a confirmé avoir demandé aux membres du gouvernement de "prévoir désormais un différé d'application suffisant pour les nouveaux textes et de concentrer leur entrée en vigueur sur le 1er janvier et le 1er juillet".