Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Hostilité du patronat au projet de prime de 1.000 euros aux salariés

Publié le 14/04/2011 08:20

Deux organisations patronales, le Medef et la CGPME, ont affiché jeudi leur hostilité au projet du gouvernement de pousser les entreprises à verser 1.000 euros de prime aux salariés dès lors qu'elle distribuent des dividendes à leurs actionnaires.

Le ministre du Budget, François Baroin, développant une idée avancée par le président Nicolas Sarkozy pour mieux répartir les bénéfices de l'entreprise entre actionnaires et salariés, a évoqué mercredi un montant de 1.000 euros que devraient verser les entreprises distribuant des dividendes.

"Je ne sais que dire tellement ces propos sont incompréhensibles", a déclaré sur Canal + la présidente du Medef, Laurence Parisot, en soulignant: "on ne sait pas très bien de quel projet il s'agit". Elle a toutefois ajouté qu'un tel système serait "très dangereux pour l'emploi".

"Une prime obligatoire, cela voudrait dire qu'une fois de plus l'Etat s'immiscerait dans nos entreprises", a déploré dans Le Parisien Jean-François Roubaud, le président de la CGPME, qui représente les petites et moyennes entreprises (PME).

Mme Parisot a notamment estimé qu'une telle mesure serait "anti PME et anti TPE" (très petite entreprise), affirmant par exemple que pour une PME de 300 personnes, 300.000 euros représentaient souvent l'intégralité de son bénéfice.

Elle a fait valoir que, souvent, les dirigeants de PME avaient contracté des dettes pour lancer leur projet, les dividendes étant le seul moyen à leur disposition pour les rembourser.

"Dans les PME, on distribue peu de dividendes mais on a déjà pour habitude de distribuer des primes de résultat quand on le peut", a observé en outre M. Roubaud.

Les deux dirigeants ont estimé que l'Etat n'avait pas de légitimité à se mêler d'un sujet qui relève, selon eux, des négociations entre patronat et salariés.

Les problèmes de pouvoir d'achat "relèvent de la responsabilité des partenaires sociaux", a affirmé Mme Parisot, qui a dit souhaiter "aller plus loin" sur les salaires à moyen et long terme.

"C'est un bon truc des (responsables) politiques (...) de dire +le dialogue social, cela ne marche pas+", des responsables "politiques qui n'ont d'ailleurs jamais travaillé en entreprise (...). Moi je dis le contraire: cela marche", a objecté Mme Parisot, estimant qu'il y avait un "bon équilibre".

"Dans chaque entreprise, chaque année, c'est obligatoire, c'est la loi, il y a des négociations entre les syndicats et les représentants du personnel (...) et la direction de l'entreprise. A l'issue de cette discussion, il y a dans la plupart des cas un accord (...) qui donne les grandes lignes en matière d'augmentation de salaires", a-t-elle rappelé.

Pour M. Roubaud, l'Etat "n'est pas forcement le mieux placé pour nous donner des leçons".

Dans le cas des grosses entreprises du CAC 40, Mme Parisot a souligné que, s'il était vrai qu'elles engrangeaient 80 milliards d'euros de profits annuels et versaient 40 milliards d'euros de dividendes à leurs actionnaires, il fallait voir que "le montant de la masse salariale" payée était de "220 milliards d'euros: on est dans quelque chose qui vraiment ne se compare pas", a-t-elle estimé.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés