La Corée du Nord a offert mercredi à la Corée du Sud une série de garanties pour la réouverture du site industriel intercoréen de Kaesong, convainquant ainsi Séoul de revenir à la table des négociations.
Les firmes sud-coréennes disposeront d'un accès complet au complexe industriel, situé en territoire nord-coréen, près de la frontière, et fermé par Pyongyang en avril, au plus fort des tensions dans la péninsule.
Pyongyang s'engage également à garantir la présence des salariés nord-coréens et la sécurité des cadres sud-coréens, selon un communiqué du Comité pour la réunification pacifique de la Corée, relayé par l'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Séoul a répondu à cette main tendue en indiquant être prêt à ouvrir de nouvelles négociations sur ce dossier.
"Nous acceptons la proposition du Nord pour une rencontre qui aura lieu le 14 août", a déclaré un porte-parole du ministère sud-coréen de l'Unification, Kim Hyung-Suk.
Dans la matinée, quelque 500 Sud-Coréens, dont plusieurs industriels propriétaires d'ateliers sur le site de Kaesong, avaient manifesté près de la frontière avec la Corée du Nord pour réclamer la reprise de l'activité du site industriel intercoréen.
Séoul a également annoncé mercredi le versement de 250 millions de dollars US (188 millions d'euros) de dédommagements aux 123 entreprises sud-coréennes présentes sur Kaesong, un vaste site implanté à 10 kilomètres de la frontière.
"Les paiements débuteront jeudi", selon le porte-parole du ministère de l'Unification.
Cette décision de dédommager laissait entendre que le gouvernement sud-coréen ne croyait plus en la réouverture du complexe. Plusieurs réunions de responsables des deux pays ont toutes débouché sur un échec.
La zone d'activités de Kaesong est cruciale pour l'économie nord-coréenne car elle est une source de devises étrangères. Y travaillent 53.000 salariés nord-coréens. Les entreprises sud-coréennes ont, elles, perdu plus d'un milliard de dollars en quatre mois en raison de sa fermeture.
Kaesong avait été fermé unilatéralement par Pyongyang en avril dernier, après des semaines de très vives tensions sur la péninsule, provoquées par un troisième essai nucléaire nord-coréen et par une nouvelle salve de sanctions internationales à l'égard du régime communiste.