Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, estime que l'Europe sortira "plus forte" de la crise actuelle dans la zone euro et se dit "absolument certain" que l'euro survivra.
"Je pense que l'Europe va sortir de cette crise plus forte parce que maintenant, en Europe, tout le monde, à gauche et à droite, s'accorde à dire que nous avons besoin de réformes structurelles pour devenir plus compétitifs", a-t-il déclaré lundi soir en Australie, dans le cadre de sa première visite officielle dans ce pays.
"Nous faisons des progrès, en établissant une zone euro mieux intégrée, et en même temps, il existe de nos jours un consensus en Europe sur la nécessité de promouvoir les (mêmes) consolidations budgétaires et réformes structurelles qui sont indispensables à nos concurrents", a ajouté le président de la Commission.
Bien que l'euro soit affaibli en ce moment, José Manuel Barroso estime qu'il n'est pas menacé par la crise de la dette souveraine dans la zone euro.
"Je suis absolument certain qu'il survivra", a-t-il déclaré à la télévision australienne. "Il y a un engagement total de tous les pays de la zone Europe pour la stabilité financière dans l'eurozone. Et en fait, l'euro reste une devise très stable et forte", a ajouté M. Barroso.
Il s'est montré également optimiste concernant l'aide de l'Allemagne à la Grèce pour rééquilibrer son budget.
"Les contribuables allemands et la population allemande en général sont très pro-européens", a-t-il dit. "Les Cours constitutionnelles des pays membres de la zone euro sont indépendantes, mais je ne m'attends pas à un obstacle judiciaire à la mise en oeuvre de quelque chose dont on a besoin pour l'intégration".
La Cour constitutionnelle allemande rendra mercredi son jugement très attendu sur les aides versées par Berlin à la Grèce et sur la mise en place d'un fonds de secours européen.
L'Allemagne est le principal créditeur de la Grèce au sein de l'eurozone.