La chancelière allemande Angela Merkel et les grandes organisations économiques mondiales ont appelé mardi à Berlin à poursuivre les réformes pour sortir d'une situation économique toujours morose.
"Les risques pesant sur l'économie mondiale sont évidents (...) et les perspectives de croissance ne sont pas aussi bonnes que nous le souhaiterions", a constaté Angela Merkel, à l'issue d'une réunion avec le secrétaire général de l'OCDE Angel Gurria, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde, le nouveau président de la Banque mondiale Jim Young Kim, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce Pascal Lamy, ainsi que le nouveau patron de l'Organisation internationale du Travail (OIT) Guy Ryder.
Interrogée lors d'une conférence de presse, la chancelière allemande a affirmé ne pas avoir parlé avec Christine Lagarde de la situation de la Grèce, alors que le Premier ministre Antonis Samaras a affirmé mardi être parvenu à un accord avec ses créanciers de la troïka (BCE, UE, FMI).
"Nous avons parlé dans l'ensemble des questions de la croissance et la réduction de la dette", a répondu Angela Merkel.
La directrice du FMI a décrit l'économie mondiale comme étant dans "une situation de reprise laborieuse" et actuellement au stade d'une "certaine stabilisation et d'une croissance tiède".
De son côté, Angel Gurria a estimé que l'économie mondiale commençait à manquer de marges de manoeuvre en termes de politiques monétaire et fiscale, avec notamment des taux d'intérêt proches de zéro aux Etats-Unis et en Europe.
Dans un communiqué commun, les six dirigeants mondiaux ont estimé que "le redressement de l'économie mondiale était sur une pente fragile, avec des perspectives encore incertaines".
"Pour restaurer la confiance et améliorer les perspectives de croissance et d'emploi, des actions fermes doivent être prises pour assurer une consolidation fiscale à un rythme approprié en combinaison avec des réformes structurelles", toujours selon le communiqué.
Pour ce faire, la directrice générale du FMI a jugé nécessaire "un partenariat" entre les autorités monétaires et les gouvernements.
Au lendemain d'une rencontre du même type avec le président français François Hollande, les chefs des grandes organisations économiques se sont entretenus pendant une heure et demie avec la chancelière allemande sur "la situation de l'économie mondiale".
Si ce type de rendez-vous a été une première pour Paris, qui souhaite le rendre annuel, Berlin accueillait mardi la cinquième réunion sous ce format.