Le ministre des Affaires européennes, Jean Leonetti, a affirmé mercredi que la taxation des transactions financières en Europe serait mise en place "avant la fin de l'année 2012".
"C'est au programme du prochain sommet européen (30 janvier). La taxation des transactions financières, c'est (le président) Nicolas Sarkozy et (la chancelière allemande) Angela Merkel qui l'ont décidée et ça se mettra en place avant la fin de l'année 2012", a-t-il déclaré sur LCI.
"Il y a déjà l'Allemagne et la France qui sont d'accord. J'ai cru comprendre que le nouveau gouvernement italien avec lequel on a pris contact n'y était pas opposé. Les 26 sur 27, pour tout dire, tous les pays européens sauf la Grande-Bretagne ne sont pas opposés à cette idée, et sauf la Suède qui eu une mauvaise expérimentation dans ce domaine", a-t-il ajouté.
Paris avait déjà annoncé qu'une contribution franco-allemande pour fixer l'assiette de cette taxe serait présentée le 23 janvier, mais pour être "opérationnelle" en 2013.
Le sujet, relancé en août par le couple franco-allemand, a été débattu au G20 des 3 et 4 novembre 2011, à Cannes. Mais un grand nombre de pays sont opposés à une taxe mondiale, comme les Etats-Unis et la Chine.
En Europe cependant, les choses pourraient bouger alors que la Commission européenne a présenté fin septembre une proposition de taxe qui s'appliquerait à l'Union européenne à partir de 2014 et pourrait rapporter jusqu'à 55 milliards d'euros par an.
Les taux retenus envisagés seraient de 0,1% sur les actions et les obligations et de 0,01% sur les autres produits financiers.
Mais au sein même de l'UE, l'opposition de certains pays est vive. Le Royaume-Uni craint pour l'avenir de la place de Londres et la Suède a été échaudée par l'échec d'une tentative conduite en solitaire dans les années 1990. La taxe pourrait donc in fine n'être adoptée qu'au niveau d'un groupe pionnier de pays, voire de la zone euro.