Le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, a affirmé vendredi que le rapport de la Cour des Comptes sur les finances de la France, publié la veille, correspondait "à la réalité de la situation".
"Ce que dit la Cour des Comptes n'est pas alarmiste mais mesuré et correspond à la réalité de la situation", a réagi le ministre sur RFI.
"Je fais mienne cette doctrine: il y a un aléa sur les recettes, la dépense est parfaitement tenue et doit continuer à l'être et il ne faut pas faire de loi de finances rectificative; cela aurait un effet récessif", a-t-il ajouté.
La Cour des comptes a averti jeudi que "le déficit public effectif pourrait se situer entre 3,8 et 4,1%" du produit intérieur brut en fin d'année, au lieu des 3,7% espérés par l'exécutif.
Dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques, elle a estimé que, si les dépenses devraient être contenues en 2013, la situation était différente côté recettes.
M. Cazeneuve a confirmé "un risque qui pèse sur les recettes". "Les recettes de TVA ne sont pas à la hauteur de ce que nous attendions", a-t-il reconnu.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a également estimé jeudi que ce que dit la Cour des comptes était "vrai".
Le président François Hollande a pour sa part jugé "prématuré" d'avancer un chiffre pour le déficit 2013.
La France qui s'était engagée auprès de ses partenaires européens à ramener ses déficits à 3% de son produit intérieur brut dès 2013, a obtenu un délai de deux ans supplémentaires pour atteindre cet objectif. Minée par une croissance nulle, elle a désormais jusqu'à 2015 pour passer sous la barre des 3%.