La société de gardiennage Neo Security, en redressement judiciaire depuis le 18 juin, a bénéficié lundi d'un sursis, le tribunal de commerce de Paris ayant reporté au 2 août sa décision concernant l'avenir du groupe.
Le tribunal de commerce a décidé lundi d'accorder un nouveau délai pour la remise des offres de reprise, jusqu'au 23 juillet à 14H00, a confirmé à l'AFP un porte-parole du groupe.
"Nous avons l'autorisation de prolonger l'activité jusqu'au 4 août", a indiqué de son côté à l'AFP Jean-Jacques Coutreau, syndicaliste FO et représentant des salariés auprès du tribunal, présent à l'audience.
Ce délais supplémentaire permet le cas échéant aux candidats existants d'améliorer leurs offres et à d'autres de se manifester.
Trois offres concernant la quasi totalité des contrats seraient sur la table, une quatrième ne s'intéressant qu'à un seul d'entre eux.
Le cabinet d'expertise-comptable Fiducial, qui avait envisagé de retirer son offre de reprise faute d'un soutien suffisant de l'Etat, reste dans la course et prévoit la reprise d'environ 3.000 emplois sur 5.100, selon M. Coutreau.
Le représentant des salariés auprès du tribunal a par ailleurs affirmé qu'une deuxième offre, celle de la société Sofinord, toujours sur la table, prévoyait jusqu'à présent la reprise de 2.180 emplois.
Selon une source proche de la procédure, le fonds Caravelle, spécialiste de la reprise des affaires en difficulté, s'est également positionné. Un sujet qui n'a pas été "soulevé" lundi lors de l'audience au tribunal de commerce, a toutefois indiqué M. Coutreau.
"On demande des renseignements notamment sur les +business plans+" contenus dans les offres, a-t-il ajouté.
Enfin, le syndicat Force ouvrière fait état sur son site Internet d'une offre émanant du groupe G4S, précisant qu'il s'agit d'un "ancien actionnaire qui nous a vendu en 2009".
Selon cette source proche de la procédure, la proposition de G4S ne porterait toutefois que sur le contrat de l'ambassade des Etats-Unis.
Le groupe Alyan, qui faisait partie à l'origine des principaux repreneurs potentiels, avait pour sa part annoncé dans une lettre mise en ligne jeudi 12 juillet par le syndicat Force Ouvrière qu'il renonçait à faire une offre.
Neo Security, entité opérationnelle de la holding Néo Sécurité, s'était déclarée en cessation de paiement afin de bénéficier de la "protection" du tribunal de commerce de Paris en attendant sa reprise.
Jean-Michel Houry, ex-PDG de Neo Security critiqué pour sa gestion, a quitté début mai la présidence de la société, l'une des plus importantes du secteur du gardiennage en France, mais a conservé la présidence de la holding.
Il est visé depuis plusieurs mois par une enquête pour "abus de biens sociaux".