BASF a indiqué hier soir que l'échange d'actifs qu'il était en train d'organiser avec le groupe gazier public russe Gazprom (MCX:GAZP) a été annulé. Ce qui aura des conséquences financières pour le groupe et rend les objectifs de résultat d'exploitation récurrent de 2014 un peu plus difficiles à atteindre. Mais ils ne sont cependant pas remis en cause.
A la Bourse de Francfort, l'action BASF perd près de 2% à 69,3 euros.
Le président du directoire du groupe chimique allemand, Kurt Bock, a fait part de ses regrets, tout en ajoutant que sa coopération avec Gazprom, qui a plus de 20 ans, se poursuivrait néanmoins. 'Notre stratégie en matière d'hydrocarbures reste inchangée', a-t-il ajouté, et la coentreprise de négoce de gaz appartenant aux deux groupes continuera de fonctionner.
Le plan initial était le suivant : d'une part Wintershall, la filiale 'hydrocarbures' de BASF, devait développer avec Gazpeom deux 'blocks' supplémentaires du gisement de gaz naturel et de condensats d'Urengoi, dans l'Ouest de la Sibérie.
D'autre part et en contrepartie, Wintershall aurait transféré à Gazprom ses activités de négoce et de stockage de gaz, plus 50% d'une autre filiale d'exploration-production de BASF, Wintershall Noordzee. Au total, ces activités représentaient en 2013 environ 12 milliards d'euros de CA et 500 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation.
Le dossier semble avoir achoppé récemment puisque le 18 novembre dernier, Gazprom indiquait que les présidents des deux groupes, Alexey Miller et Kurt Bock, avaient évoqué ce sujet en se montrant optimiste quant à sa conclusion.
L'annulation de cette opération aura des conséquences financières pour BASF : elle implique notamment de ne plus considérer les actifs en question comme à vendre, ce qui était le cas depuis fin 2012. De ce fait, ces activités ont dues être dépréciées, engendrant des frais de 113 millions d'euros portés sur l'exercice 2013 et de 211 millions sur 2014. Les comptes des années correspondantes seront retraités en conséquence, le résultat d'exploitation hors exceptionnels de 2013 devant désormais se situer vers 7,1 milliards d'euros, contre 7,19 milliards d'euros initialement.
'A la lumière de cette opération, la croissance du résultat d'exploitation récurrent attendue en 2014 s'avère un peu plus difficile que prévu à atteindre, mais elle semble cependant à portée', estime Kurt Bock.
Après exceptionnels, le résultat d'exploitation de 2014 devrait donc désormais légèrement augmenter, alors qu'il était auparavant attendu en forte hausse grâce aux cessions.
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