PARIS/LONDRES (Reuters) - Les Bourses européennes sont en hausse à mi-séance mais Wall Street pourrait céder un peu de terrain en ouverture après sa nette progression de vendredi, les investisseurs continuant de digérer les dernières annonces de la Banque centrale européenne (BCE) tout en se préparant à celles de la Réserve fédérale attendues mercredi.
À Paris, le CAC 40 gagne 0,61% à 4.519,77 points vers 11h25 GMT. À Francfort, le Dax prend 1,59% et à Londres, le FTSE progresse de 0,51%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 s'adjuge 0,81% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 0,85%.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en léger repli après la progression de plus de 1% enregistrée vendredi, qui a permis au Standard & Poor's 500 d'inscrire un plus haut de clôture de 2016.
Les Etats-Unis ayant changé d'heure dimanche, les marchés américains ouvrent désormais à 13h30 GMT.
Les valeurs européennes sont portées entre autres par le rebond des valeurs liées aux matières premières, comme Glencore (+4,8%) ou Anglo American (LON:AAL) (+4,6%).
Le secteur automobile profite quant à lui de recommandations favorables de Kepler Cheuvreux. L'indice Stoxx du compartiment prend 1,63%, BMW (DE:BMWG) 1,96%, PSA Peugeot (PA:PEUP) Citroën 2,44%.
Parallèlement, les banques des pays dits "périphériques" de la zone euro continuent de bénéficier de la perspective d'une accentuation de la politique d'assouplissement quantitatif de la BCE. L'italienne Banca Monte dei Paschi di Siena bondit de 7,6%, la portugaise Millenium BCP de 5%.
Les valeurs hôtelières profitent quant à elles de la surenchère d'un consortium emmené par le chinois Anbang sur Starwood Hotels and Resorts, malgré son accord avec Marriott (NASDAQ:MAR). Accorhotels (+3,3%) est la plus forte hausse du CAC, Intercontinental prend 4,4%.
A la baisse, Safran (PA:SAF) chute de près de 6% après des prévisions financières plus prudentes qu'auparavant pour les années à venir.
Sur le marché des changes, l'euro, qui avait bénéficié jeudi des propos de Mario Draghi, le président de la BCE, laissant entendre que les taux ne baisseraient plus, rétrocède 0,37% face au dollar à 1,1110, après un plus haut d'un mois à 1,1218 jeudi.
Quant au pétrole, il repart à la baisse après les nouvelles déclarations iraniennes sur la volonté de Téhéran d'augmenter sa production et les informations sur un report de la réunion entre grands producteurs sur un possible gel des pompages. Le Brent est repassé sous 40 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) sous 38 dollars.
(Nigel Stephenson, Marc Angrand pour le service français, édité par Bertrand Boucey)