BRUXELLES (Reuters) - Jean-Claude Juncker et Manuel Valls ont plaidé mercredi à Bruxelles pour accentuer les mesures sécuritaires en Europe, au lendemain des attentats qui ont fait au moins 31 morts dans la capitale belge.
Le président de la Commission européenne et le Premier ministre français ont demandé le déploiement rapide de gardes-frontières européens, la mise en oeuvre des contrôles systématiques aux frontières de l'espace Schengen et de la directive sur les armes qui doit encore être adoptée.
Lors d'un point de presse, ils ont à nouveau pressé les députés européens de voter le PNR, le fichier des voyageurs aériens en Europe, Manuel Valls expliquant que "le Parlement européen doit montrer pleinement son engagement dans la lutte contre le terrorisme" en l'adoptant en avril.
"Tout ça doit former un pacte européen de sécurité qui aura comme pendant une Europe de la défense capable d’intervenir vraiment sur les théâtres extérieurs", a-t-il ajouté.
Face au terrorisme, "dans les années qui viennent, les Etats membres devront investir massivement dans leurs systèmes de sécurité, les hommes, les techniques, les technologies", a poursuivi le Premier ministre français.
Jean-Claude Juncker a par ailleurs souhaité une meilleure collaboration entre les services secrets des Etats européens.
"Cela ne se fait pas, pour des raisons qui m'échappent, alors que c'est l'évidence. Notre connaissance de notre voisinage immédiat est imparfaite", a-t-il dit, évoquant l'Afrique.
(Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet)