Le projet de fusion entre le groupe européen EADS et le britannique BAE Systems se heurte à des "obstacles décisifs" côté français, affirme le quotidien économique allemand Handelsblatt, dans son édition à paraître lundi.
Le journal, qui cite une source au sein du "cabinet du président de la République", évoque au rang des "obstacles décisifs" à la fusion le fait que la France "ne veut en aucun cas renoncer à sa part" dans le capital d'EADS.
Les Britanniques ont posé comme condition à la réalisation de l'opération de fusion un retrait du capital des Etats français et allemands de la nouvelle entité.
Interrogé par l'AFP, l'Elysée n'était pas en mesure de commenter cette information dimanche soir.
Selon le quotidien, qui cite cette fois un haut responsable gouvernemental français, Paris resterait cependant "fondamentalement ouvert" au projet mais serait plutôt prêt à une réduction de sa participation, qui ne descendrait pas en deçà de 9%.
Au sein du gouvernement allemand, rappelle le journal, l'objectif martelé "à plusieurs reprises" est "l'équilibre au sein de la nouvelle structure organisationnelle" du groupe qui naîtrait de la fusion.
Selon la réglementation boursière britannique, les industriels ont jusqu'au 10 octobre pour conclure leur rapprochement ou l'abandonner. Ils peuvent également demander un prolongement du délai des négociations, une option pour l'heure écartée par les parties, qui veulent aller vite.