Le London Stock Exchange (LSE) a annoncé mardi noter l'intérêt déclaré à son égard, peu de temps auparavant, par l'Intercontinental Exchange (ICE), propriétaire notamment de la Bourse de New York, mais a souligné qu'il continuait de discuter avec Deutsche Börse des contours d'une possible fusion.
"Le conseil d'administration du groupe LSE note l'annonce de l'ICE selon laquelle il envisage de déposer une offre pour le groupe LSE", a expliqué l'opérateur de la Bourse de Londres dans un communiqué où il précise n'avoir reçu "aucune proposition" du groupe américain.
"Il n'y a aucune certitude sur le fait qu'une offre sera déposée ni sur les termes que revêtirait une telle offre", a souligné le LSE.
"Après l'annonce du 26 février, les discussions entre le groupe LSE et Deutsche Börse continuent à propos d'une fusion possible entre égaux", a ajouté toutefois le LSE, prévenant que de nouvelles informations seraient "émises au moment approprié".
Le britannique LSE et l'allemand Deutsche Börse ont en effet annoncé la semaine dernière l'entrée en négociation en vue d'un éventuel mariage. Le nouveau groupe serait domicilié à Londres et chapeauté par une nouvelle maison-mère britannique tandis que l'Allemand Carsten Kengeter, actuel PDG de Deutsche Börse, deviendrait le patron du groupe fusionné, qui disposerait de locaux à Londres et Francfort.
Outre la Bourse de Londres, le LSE gère aussi notamment la Bourse de Milan et la société d'investissement et d'indices américaine Russell Investments, tandis que Deutsche Börse possède la Bourse de Francfort mais aussi la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream et la plateforme de produits dérivés Eurex.
En vertu de la réglementation, Deutsche Börse, qui serait officiellement acquéreur de LSE, a jusqu'au 22 mars pour déposer une offre formelle, tandis que l'ICE, qui est entré désormais dans le jeu, a jusqu'au 29 mars pour déposer ou non une offre formelle sur le LSE.