La facture de 90% des ménages n'augmentera pas de plus de 4 euros par mois, à la suite de la hausse des tarifs de l'électricité décidée par le gouvernement, a assuré jeudi le ministère de l'Energie et du Développement durable dans un communiqué.
Pour les ménages, la revalorisation des tarifs sera de 3% en moyenne à compter du 15 août. Pour les entreprises, elle sera comprise entre +4% et +5,5%, rappelle le ministère.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a émis "un avis favorable sur le projet d'arrêté relatif aux tarifs réglementés de vente de l'électricité", est-il précisé.
L'avis de la CRE était purement consultatif, les tarifs étant fixés conjointement par le ministère de l'Energie et celui de l'Economie.
La hausse des tarifs réglementés de vente "se décline de manière différenciée" selon les usagers afin "d’assurer que chaque client paie le juste prix de l’électricité qu’il consomme", affirme le ministère.
L'an dernier, la hausse des tarifs (de 1,9% en moyenne pour les ménages) avait caché de fortes disparités selon les clients: 1,5 million d'entre eux avaient vu leur facture augmenter de plus de 15%.
Cette année, certains clients verront leur facture augmenter de 8% au maximum.
Mais "cela concerne une infime quantité de clients qui ont un type de consommation hors norme", indique-t-on au ministère.
"L’impact sur la facture restera inférieur à 4 euros par mois pour 90% des foyers, et pourra être compensé par des gestes simples de maîtrise de la consommation d’énergie", estime-t-il.
Cette évolution "permet aux consommateurs français de conserver des prix très compétitifs", tout en donnant à EDF "la capacité de faire face à l'accroissement" de ses investissements, ajoute le ministère.
De con côté, EDF a souligné, dans un communiqué, qu'"à l'issue de ce mouvement, les tarifs administrés français restent parmi les plus bas d’Europe: ils sont en effet inférieurs de 25% à 35% à la moyenne européenne".
"Pour la plupart des clients, ce mouvement, qui inclut l’inflation s’élevant à 1,5 % sur les douze derniers mois, est modéré: hors inflation, la revalorisation des tarifs pour les particuliers s’élève par exemple en moyenne à 1,5 %", affirme EDF.
Selon le ministère, la hausse différenciée des tarifs répond "à une volonté d’inciter les consommateurs à souscrire des offres tarifaires vertueuses, qui réduisent le recours aux centrales fonctionnant en période de pointe et qui sont les plus polluantes (charbon, fioul)".