La ministre du Commerce extérieur Nicole Bricq a estimé lundi qu'il fallait rapidement "rétablir la confiance" entre les Etats-Unis et l'Europe, soulignant que si elle était "rompue" après les informations faisant état d'espionnage, il serait "difficile" de mener les négociations de libre-échange prévues.
"C'est un sujet qui peut affecter les relations entre l'Europe et les Etats-Unis", a noté la ministre lors d'un entretien téléphonique en marge d'un déplacement à Limoges.
"Le 8 juillet devaient être lancées les négociations concernant le partenariat transatlantique commercial entre les Etats-Unis et l'Europe. C'est un sujet très important", a-t-elle ajouté.
"Il faut absolument rétablir la confiance (....) si la confiance est rompue cela sera difficile de mener des négociations commerciales extrêmement importantes puisque c'est 40% du commerce mondial qui passe au travers des Etats-Unis et de l'Union européenne", a-t-elle souligné en évoquant le cycle de négociations qui doit s'ouvrir pour créer la plus vaste zone commerciale du monde.
La ministre s'exprimait alors que le président de la République François Hollande a déclaré que la France ne pouvait accepter "ce type de comportement", et estimé que les éléments révélés justifiaient une demande d'explications.
Selon le quotidien britannique The Guardian, la France, l'Italie et la Grèce figuraient parmi les 38 "cibles" surveillées par l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), selon les documents communiqués par l'ancien consultant de cette agence, Edward Snowden.
L'hebdomadaire allemand Der Spiegel a de son côté affirmé que la NSA, accusée d'espionner les communications électroniques mondiales dans le cadre du programme Prism, avait pris pour cible les bureaux de l'Union européenne à Bruxelles et la mission diplomatique de l'UE à Washington.