Offre du Cyber Monday : Jusqu'à 60% de réduction sur InvestingPro.PROFITER DES SOLDES

Espionnage: l'affaire Renault attendue devant le parquet de Paris

Publié le 12/01/2011 17:10
Mis à jour le 12/01/2011 18:25

L'affaire d'espionnage industriel chez Renault va prendre une tournure judiciaire avec la plainte du constructeur automobile français qui doit finalement être déposée auprès du parquet de Paris jeudi, alors que l'évocation récurrente d'une "piste chinoise" irrite Pékin.

"Le dépôt de plainte sera fait demain (jeudi)", a déclaré à l'AFP une porte-parole du groupe. "Il a été décidé que la plainte sera déposée auprès du parquet de Paris", a-t-elle ajouté, en refusant toutefois d'en préciser le contenu.

La plainte "est finalisée mais (...) tant qu'elle n'est pas déposée, nous ne communiquerons pas le motif ni contre qui" elle sera déposée, a-t-elle indiqué.

Renault avait initialement annoncé qu'il entendait engager mercredi la "phase judiciaire" de l'affaire, alors que les trois cadres qu'il incrimine ont nié en bloc la veille les accusations portées contre eux.

L'affaire touche au projet phare de véhicule électrique de Renault dans lequel il a investi avec son allié japonais Nissan 4 milliards d'euros.

Ce dépôt de plainte va permettre de saisir officiellement la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le contre-espionnage français dont les enquêteurs travaillent déjà sur le dossier par le biais de sa "sous-direction de la protection économique".

Eclaircir les multiples zones d'ombre de l'affaire est d'autant plus crucial que l'évocation récurrente d'une piste chinoise lui donne maintenant un tour diplomatique, avec la colère exprimée par Pékin mardi contre des accusations jugées "totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables".

Ni Renault, ni l'Etat français, encore actionnaire à 15% du constructeur, n'ont confirmé cette piste.

Mercredi, la ministre de l'Economie Christine Lagarde a jugé "hors de propos" de spéculer sur l'implication de "telle ou telle filière, tel ou tel pays", mais a renouvelé l'appel du gouvernement aux entreprises afin qu'elles se protègent contre l'espionnage économique.

Le patron d'EADS Louis Gallois s'est également dit "intéressé d'échanger" sur le problème avec la direction de Renault. "C'est un sujet qui nous préoccupe", a-t-il déclaré.

Les trois cadres de Renault, qui ont été reçus mardi par leur direction pour des entretiens préalables à leur éventuel licenciement, ont catégoriquement rejeté les accusations qui les visent.

Le constructeur, qui se dit "victime d'une filière organisée internationale", les soupçonne d'avoir diffusé à l'extérieur des informations liées à ses "actifs stratégiques, intellectuels et technologiques".

"Renault porte contre moi des accusations très graves que je réfute totalement", a déclaré Michel Balthazard, le plus haut placé d'entre eux, membre du comité de direction de Renault chez qui il travaille depuis trente ans.

"J'ai l'impression d'être dans +Le Procès+ de Kafka", a déploré Bertrand Rochette, un des ses adjoints, qui dit vivre "un vrai cauchemar". Il a assuré au Figaro ne jamais avoir été approché ni sollicité (...) pour communiquer des données personnelles", et souligné que ses fonctions ne concernaient pas les véhicules électriques.

De son côté, Matthieu Tenenbaum, directeur de programme adjoint du véhicule électrique, a indiqué par la voix de son avocat attendre "que lui soient exposés les faits qu'on lui reproche". Selon son avocat, une "lettre anonyme au conditionnel" est à l'origine des accusations contre lui.

Renault doit respecter un délai de 48 heures après leurs entretiens préalables, s'il décide de les licencier rapidement pour faute lourde. "Renault a l'air d'être dans une trajectoire inéluctable qui conduit à mon licenciement probable, d'après ce que j'ai compris", a estimé mardi M. Rochette.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés