Barack Obama a lancé jeudi une nouvelle offensive de séduction en direction des investisseurs étrangers, dans le but de faire baisser davantage un chômage toujours élevé, cinq ans après le début de la crise aux Etats-Unis.
Face à quelque 1.200 chefs d'entreprises américains et étrangers réunis à Washington, M. Obama a annoncé la création d'une organisation intergouvernementale destinée à faciliter les investissements dans son pays.
"Les responsables au plus haut niveau, moi y compris, vont en faire encore plus pour appeler à investir aux Etats-Unis", a-t-il promis.
Alors que la paralysie de l'Etat née de la crise budgétaire au Congrès début octobre a mené à un coup de semonce d'une agence de notation sur la fiabilité du pays, M. Obama a assuré qu'à ses yeux, "il n'y a pas de meilleur endroit au monde pour faire des affaires que les Etats-Unis".
L'un des conseillers économiques de M. Obama, Gene Sperling, a de son côté remarqué que cette initiative était destinée à "soutenir les créations d'emploi aux Etats-Unis", où le taux de chômage est retombé à 7,2% le mois dernier, après avoir atteint 10% au plus haut de la crise, mais est encore loin de se rapprocher des 5% de début 2008.
Depuis 2006, les Etats-Unis sont les principaux destinataires d'investissements directs étrangers (IDE) sur le globe, ayant attiré sur leur territoire 1.500 milliards de dollars pendant cette période et 166 milliards sur la seule année 2012, selon un rapport de l'administration Obama.
Ces investissements consentis par des entreprises étrangères pour s'implanter aux Etats-Unis ou entrer au capital de sociétés américaines se concentrent majoritairement dans l'industrie manufacturière (pharmacie, énergie...) et proviennent d'un "petit nombre" de pays industrialisés dont le Japon, le Canada ou le Royaume-Uni, précise ce document.
Entre 2010 et 2012, les entreprises britanniques ont été les premiers pourvoyeurs en fournissant 17,1% des IDE réalisés aux Etats-Unis, selon le rapport de l'administration.