TOULOUSE (Reuters) - La maire de Montauban (Tarn-et-Garonne), Brigitte Barèges (Les Républicains), a été placée en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête pour détournements de fonds publics, complicité et recel de ce délit et faux et usage de faux, a annoncé le procureur de la République de Toulouse, Pierre-Yves Couilleau.
Confiée au SRPJ de Montauban, l'enquête préliminaire concerne "le financement par la municipalité de Montauban d'un emploi possiblement fictif d'un chargé de communication à la mairie de Montauban", a précisé le chef du parquet local.
Trois autres proches de l'élue ont été également été placées en garde à vue pour les mêmes chefs.
En octobre 2014, Brigitte Barèges, maire de Montauban depuis 2001, avait été condamnée à un an d'inéligibilité, peine assortie du non remboursement de ses frais de campagne par le tribunal administratif de Toulouse pour avoir financé sur les fonds de la mairie une partie de sa campagne municipale.
Le tribunal lui reprochait la publication à partir du mois de septembre 2013 de 16 articles financés par la commune de Montauban présentant les réalisations et la gestion de la maire sortante sous un angle particulièrement favorable dans l'édition du Tarn-et-Garonne du Petit Journal.
Pour la juridiction civile, cette publication suivie de la diffusion gratuite aux électeurs de huit numéros sur douze constituait une "campagne de promotion publicitaire prohibée".
Brigitte Barèges, figure du mouvement la Droite populaire, avait fait appel de cette décision devant le Conseil d'Etat, appel suspensif qui lui a permis de conserver son mandat le temps de la nouvelle procédure.
(Johanna Decorse, édité par Yves Clarisse)