Un groupe d'experts de l'Union européenne (UE), de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI) a entamé lundi à Athènes l'examen de l'avant-projet du budget triennal (2012-2015) grec, a-t-on appris auprès du ministère des Finances.
Devant être dévoilé par le gouvernement d'ici fin avril, cet avant-projet "contitue une feuille de route" pour les trois prochaines années, incluant les prévisions budgétaires ainsi que la poursuite "des réformes structurelles", a indiqué à l'AFP une source ministérielle ayant requis l'anonymat.
Le groupe d'experts doit rester jusqu'à la fin de la semaine, a précisé cette source.
Soumise à une austérité draconienne depuis mai 2010, lors de son recours à un prêt de 110 milliards d'euros contracté auprès de l'UE et du FMI, la Grèce craint un nouveau volet de mesures de rigueur -évalué entre 3,5 et 8 milliards d'euros en économies budgétaires supplémentaires à trouver en 2011, selon la presse grecque.
Ce tour de vis supplémentaire serait motivé par le fait que le déficit public grec en 2010 a finalement baissé moins que ce qui a été anticipé. Le ministre des Finances Georges Papaconstantinou a ainsi admis la semaine dernière qu'il pourrait subir une révision à la hausse. Selon des fuites parues dans la presse du week-end, il pourrait s'élever à 10,6% du PIB en 2010, plus d'un point de pourcentage que ce qui était prévu.
Les responsables de la Troïka (UE-BCE-FMI), comme les Grecs appellent les créanciers du pays, devraient évaluer la poursuite des réformes structurelles dans le pays en vue du versement de la cinquième tranche du prêt FESF-FMI (12 milliards d'euros) prévue en mai. La Grèce a déjà reçu du FESF et du FMI environ 28 milliards d'euros.
Malgré les progrès énormes réalisés dans le rééquilibrage des finances publiques, l'ampleur de la tâche et surtout la rapidité des progrès à réaliser pour rester dans les clous du programme font craindre à une partie des marchés financiers que la Grèce ne parviendra pas à respecter ses obligations.
Toutefois, le Premier ministre grec Georges Papandréou a répété vendredi qu'une restructuration de la dette grecque était hors question, lors d'un débat au Parlement grec sur l'économie.