Le ministre du Travail Xavier Bertrand a demandé mercredi à France Télécom et à Didier Lombard de "réagir", estimant que si l'ex-PDG devenu conseiller spécial devait rester dans l'entreprise, il devait le faire comme "bénévole".
Défendant longuement "la valeur travail", M. Bertrand a déclaré sur i-télé qu'"on ne peut pas (...) avoir des contre-exemples comme ceux-là", après que le syndicat CFE-CGC/Unsa du groupe a estimé que M. Lombard, nouveau conseiller du président Stéphane Richard, allait percevoir environ "500.000 euros bruts par an" à ce poste.
"Je ne suis pas d'accord avec ça (...). Quand on a le détail des éléments, je dis la chose suivante: c'est à France Télécom, ou à Didier Lombard, de réagir. Si on souhaite qu'il reste dans son activité, je pense qu'il peut le faire à titre bénévole", a déclaré le ministre.
Selon Xavier Bertrand, M. Lombard "n'a pas besoin de cette rémunération. Il a eu une carrière importante, il a eu une bonne rémunération, c'est quelqu'un qui a apporté à cette entreprise, même s'il y a eu des difficultés importantes, avec des suicides et du stress au travail".
"Soit il exerce à titre bénévole, soit France Télécom ne va pas dans la direction" qui a été prise, a estimé le ministre. "L'Etat est aussi actionnaire, je souhaite que ce soit une position qui soit exprimée, notamment lors du conseil d'administration", a-t-il ajouté.