La directrice générale du Fonds monétaire international Christine Lagarde a évoqué mardi à Paris la possibilité d'une "sortie ordonnée" de la Grèce de la zone euro, dans un entretien accordé à la chaîne de télévision France 24.
"Si les engagements n'étaient pas tenus, il y a des révisions appropriées à faire et cela veut dire soit des financements supplémentaires et du temps supplémentaire soit des mécanismes de sortie, qui devrait être une sortie ordonnée dans ce cas", a-t-elle déclaré.
"C'est quelque chose qui serait extraordinairement coûteux et qui présenterait de grands risques mais ça fait partie des options qu'on est obligé de regarder techniquement", a-t-elle poursuivi.
Le dirigeant socialiste grec Evangélos Vénizélos a annoncé mardi que la Grèce devrait retourner à des élections législatives, en principe dans un mois, faute d'accord entre les dirigeants de partis politiques sur un gouvernement de coalition.
"Ils ont engagé des réformes importantes, ils ont fait un certain nombre de sacrifices. Aujourd'hui, tout envoyer promener sur un désaccord politique profond c'est vraiment très très dommage pour le peuple grec", a estimé Mme Lagarde.
"J'espère qu'une solution de compromis sera trouvée qui permettra d'avancer dans le respect d'un programme que bien sûr nous serons tout à fait ouverts à examiner à la marge, pas dans les fondamentaux", a-t-elle déclaré, ajoutant: "dans les fondamentaux, il n'y a pas 36 solutions malheureusement".
"C'est une chose qu'il appartient aux Grecs d'une part, aux partenaires de la zone euro d'autre part de décider ensemble", a-t-elle souligné.
Le Fonds a accordé en mars à la Grèce un nouveau prêt de 28 milliards d'euros, succédant à celui de 30 milliards d'euros de mai 2010, dont deux tiers avaient été versés.