Trois quarts des consommateurs européens estiment que leur pays est en récession, et 65% d'entre eux déclarent avoir réduit leurs dépenses, selon une enquête du cabinet Nielsen réalisée fin août.
Au niveau mondial, ce sont 62% des consommateurs qui pensent que leur pays est en récession, selon Nielsen qui a interrogé en ligne 29.000 consommateurs dans 58 pays entre le 10 août et le 7 septembre 2012.
Le sentiment d'être en crise augmente de 5 points par rapport au trimestre précédent au niveau mondial, et parmi ceux qui pensent être en récession, 49% jugent qu'ils le seront toujours l'an prochain.
Les consommateurs français sont 83% à considérer leur pays en récession, une hausse d'un point par rapport au trimestre précédent.
La sécurité de l'emploi est la préoccupation majeure (19%) citée par les Français, devant l'économie (14%) et l'augmentation des factures domestiques (11%).
Pour s'adapter à la crise, 69% des consommateurs au niveau mondial déclarent avoir réduit leurs dépenses, en hausse de deux points par rapport au deuxième trimestre et de 3 points par rapport à la même période de 2011.
Cette réduction des dépenses concerne 65% des Européens et 60% des Français.
Au niveau européen, 57% déclarent dépenser moins en achat de vêtements, 53% disent réduire leur budget loisirs et 51% achètent des marques moins chères pour les produits de grande consommation.
Chez les Français, c'est l'achat de marques moins chères qui arrive en tête (60%), suivi de dépenses amoindries en vêtements (56%) puis par des économies réalisées sur les factures domestiques (52%).
22% des Français (20% des Européens) déclarent ne plus avoir d'argent disponible une fois leurs dépenses courantes réglées.
Malgré tout, selon Nielsen, la confiance des consommateurs européens a augmenté d'un point, s'établissant à 74 (avec comme baromètre un indice 100 d'"optimisme moyen"), mais avec de fortes disparités selon les pays.
La "morosité persiste dans certains pays européens", comme l'Espagne (-4 points), l'Allemagne (-2 points à 86), la Finlande (-5 points à 75).
Paradoxalement, l'Italie et la Grèce regagnent respectivement 5 et 3 points de confiance, même si leur indice reste bas (46). En France, il est stable à 61.