Investing.com – La paire EUR/USD a de nouveau progressé hier, franchissant des seuils significatifs pour marquer un pic journalier à 1.0761, au plus haut depuis le 9 juin 2022.
Or, si l’on en croit de récentes prévisions de banques, la tendance positive de l’Euro Dollar pourrait perdurer.
ING (AS:INGA) perçoit un risque de hausse de l'EUR/USD à 1.09
Dans une note publiée hier, ING a par exemple souligné que la " Banque centrale européenne étonnamment hawkish prévient que l'EUR/USD pourrait se reprendre fortement si le marché est convaincu que la Fed va assouplir ses politiques."
Dans ce contexte, le discours de Jerome Powell, le patron de la Fed, attendu aujourd’hui à 15h aura une importance particulière.
"Les faibles prix du gaz et la réouverture de la Chine soutiennent également l'EUR/USD et nous dirions que, malgré les saisonnalités baissières pour l'EUR/USD, une pression s'exerce pour de nouveaux gains à court terme" a ajouté la banque.
ING estime donc que « l'EUR/USD se diriger vers 1,0735/85, avec un risque extérieur vers la zone de 1,09 si les données sur les prix américains faiblissent encore cette semaine », en référence aux chiffres de l’inflation US attendus jeudi.
Une cassure au-dessus de 1.0788 pourrait mener l'EUR/USD à 1.0944 selon Crédit Suisse (SIX:CSGN)
De son côté, le Crédit Suisse a estimé, en référence à la chute précédente de l’Euro, que "le recul correctif est très probablement déjà terminé », s’attendant « un nouveau test de la résistance clé à 1,0736/88 », ce que la paire est en train de réaliser au moment de la rédaction de cet article.
La banque estime qu’une cassure nette au-dessus de cette zone pourrait mener à « un test de 1,0900/44 - le retracement de 50 % de toute la baisse de 2021/2022. »
En cas de correction de l’EUR/USD, CS relève un support à 1.0636/30, dont la cassure pourrait « entraîner un recul plus profond vers 1,0580, voire 1,0546. »
Deutsche Bank (ETR:DBKGn) affiche un objectif fin 2023 à 1.15 pour l'Euro Dollar
Enfin, dans une note publiée hier soir, Deutsche Bank a estimé que « les moteurs de la paire EUR/USD se retournent sur plusieurs fronts », soulignant que « les différentiels de taux d'intérêt pointent vers une juste valeur supérieure à 1,10 » et que les prix de l'énergie ont inversé la totalité de la flambée de l'année dernière, de sorte que la balance commerciale de l'Europe devrait s'améliorer sensiblement ».
La banque a par ailleurs estimé que « la réouverture de la Chine aidera la croissance européenne plus que celle des États-Unis ».
Dans ce contexte, la banque prévoit que l’EUR/USD remonte à 1,10 au deuxième trimestre et à 1,15 d'ici à la fin de l'année.