STOCKHOLM (Reuters) - Electrolux a annoncé jeudi une hausse plus forte que prévu de son bénéfice d'exploitation du premier trimestre grâce au retournement positif de ses opérations en Amérique du Nord et le groupe suédois d'électroménager a relevé ses prévisions annuelles pour les Etats-Unis.
Electrolux, pas encore tout à fait remis de l'échec de sa tentative de racheter les produits blancs de General Electric (NYSE:GE), tire parti d'une croissance raisonnable de ses principaux marchés de part et d'autre de l'Atlantique Nord.
Le propriétaire des marques Frigidaire, AEG et Zanussi, sous la houlette d'un nouveau directeur général qui n'a pas sur les épaules le passif de l'échec lié à GE, anticipe une hausse de la demande d'électroménager de 4% à 5% cette année aux Etats-Unis, et non plus de 3% à 4%, et confirme sa prévision d'une croissance du marché de 2% à 3% en Europe occidentale.
Le concurrent de Whirlpool a fait état d'un bénéfice d'exploitation de 1,27 milliard de couronnes (139 millions d'euros) contre 516 millions un an auparavant. Il dépasse le consensus Reuters qui le donnait à 975 millions de couronnes.
Les opérations américaines d'Electrolux ont pâti l'an passé d'une transition coûteuse vers de nouveaux frigos et congélateurs et d'une accélération de la production de l'usine de Memphis (Tennessee). Depuis, les ventes et la rentabilité se sont améliorées, ce qui a stimulé les profits du premier trimestre.
L'offensive américaine ayant échoué, le directeur général Jonas Samuelsson a dit qu'Electrolux s'emploierait à développer son segment professionnel, très rentable, et à s'étendre dans les pays émergents en tirant parti de la baisse des cours pétroliers.
"Pour compenser les conditions de marché et les effets de change défavorables, nous avons continué de réduire les coûts structurels et avons également augmenté les prix", a-t-il expliqué. "Nous pensons que le marché latino-américain, et surtout le Brésil, restera faible en 2016".
Whirlpool a publié mardi un bénéfice net trimestriel inférieur aux attentes, ses initiatives en matière de réduction des coûts et des capacités ayant été contrebalancées par une demande affaiblie des marchés émergents et par des effets de change défavorables.
(Niklas Pollard, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Joanny)