Le contrat de vente du constructeur Opel, filiale de l'américain General Motors, à l'équipementier canadien Magna, doit être signé jeudi, selon le Handelsblatt paru mardi.
La signature initialement prévue mardi a été repoussée de deux jours en raison de discussions avec les syndicats et de questions sur le financement de l'opération, précise le quotidien économique qui cite des sources proches des négociations.
Magna a été choisi le mois dernier par General Motors pour reprendre, conjointement avec la banque russe Sberbank, 55% de sa filiale européenne en difficultés Opel. Celle-ci emploie quelque 50.000 salariés en Allemagne, en Espagne, en Belgique, en Pologne et au Royaume-Uni sous sa marque Vauxhall.
Le financement du rachat fait l'objet de discussions difficiles à l'échelle européenne.
Magna réclame 4,5 milliards d'euros de fonds publics pour mener à bien la transaction, une somme que l'Allemagne, qui avait accepté d'avancer des fonds, veut répartir entre tous les Etats européens concernés.
Mais certains comme l'Espagne et la Grande-Bretagne accusent Berlin d'avoir manoeuvré pour sauver avant tout les emplois allemands, ce qui retarde la signature d'un accord sur le financement.
Officiellement, Magna veut supprimer 10.500 emplois. L'Allemagne, qui regroupe à elle seule la moitié des postes d'Opel, serait touchée dans une proportion inférieure à la Belgique, l'Espagne et la Grande-Bretagne.