L'euro, en forte baisse depuis lundi, reperdait encore du terrain mercredi en début d'échanges européens face au billet vert, effaçant ses gains de la semaine précédente où elle avait franchi 1,50 dollar, sur un marché rendu prudent par les incertitudes économiques.
Vers 10H00 GMT (11H00 à Paris), l'euro reculait à 1,4798 dollar contre 1,4810 dollar mardi vers 22H00 GMT.
La devise européenne continuait aussi à reculer face au yen, tombant à 134,67 yens contre 135,89 yens la veille.
Le dollar baissait également face au yen à 91,06 yens contre 91,77 yens mardi.
Le retour de l'aversion au risque sur le marché des changes dopait le billet vert et le yen, monnaies considérées comme moins risquées par les investisseurs, tandis que la monnaie unique européenne se maintenait sous 1,48 dollar mercredi.
L'euro, qui avait atteint lundi un nouveau plus haut en 14 mois à 1,5063 dollar, est tombé mardi en cours de journée en dessous de 1,48 dollar pour la première fois depuis deux semaines, après des indicateurs américains mitigés qui laissent planer le doute sur la vigueur de la reprise de la première économie mondiale.
Parmi ces indicateurs figurait notamment la chute de l'indice de confiance des consommateurs du Conference Board en octobre.
"Le sentiment sur le marché a mal tourné cette semaine et il y a peu de signes d'un éventuel changement à venir. C'est bon pour le dollar mais c'est mauvais pour les transactions à risques", expliquait Mitul Kotecha, analyste à Calyon.
La première estimation du PIB au troisième trimestre est attendue jeudi et les analystes anticipaient globalement un signe encourageant quant à la reprise, avec ces chiffres.
"Il semble que les échanges doivent rester limités tant que les chiffres du PIB américain ne seront pas tombés. Si les Etats-Unis ont l'air de sortir de la récession, cela pourrait redonner un coup de fouet au marché" qui favoriserait à nouveau les achats considérés comme risqués, estimait John Murphy, d'ODL Securities.
Outre le fait que les statistiques américaines ont échoué à faire remonter la monnaie américaine, les analystes de Commerzbank considéraient que le billet vert est handicapé par "son faible coût de financement" en raison du maintien par la Réserve fédérale de taux historiquement bas (près de zéro) et anticipaient, dans les prochains jours, un retour au dessus de 1,50 dollar pour un euro.
Mercredi, les commandes de biens durables et des chiffres sur l'immobilier seront guettés aux Etats-Unis, ainsi que la décision sur les taux de la banque centrale de Nouvelle-Zélande (20H00 GMT).
En début de mois, la hausse de la banque centrale d'Australie, la première depuis la crise parmi les grandes banques centrales, avait dopé le moral des cambistes qui y avaient vu le signal d'une remontée générale des taux directeurs.
Mercredi, le dollar néo-zélandais (soutenu récemment par la remontée des matières premières dont le pays est fortement exportateur) cotait au plus bas depuis deux semaines, après avoir touché, comme l'euro, un plus haut d'un an la semaine dernière.
Vers 10H00 GMT, la livre baissait face à l'euro à 90,53 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,6337 dollar.
La monnaie helvétique variait peu face à l'euro à 1,5121 franc suisse pour un euro, et reculait face au billet vert à 1,0224 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or cotait 1.034,15 dollars contre 1.036,50 dollars la veille au fixing du soir.