Le gouvernement grec a assuré dimanche que le plan de redressement de l'économie ainsi que les réformes requises "se poursuivront" comme prévu, après l'arrestation du directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a déclaré à l'AFP son porte-parole, Georges Pétalotis.
"La Grèce continue sans problème l'application du programme de redressement de l'économie pour faire sortir le pays de la crise", a indiqué M. Pétalotis quelques heures après l'inculpation de chef du FMI pour agression sexuelle et tentative de viol dans un hôtel à New-York.
M. Pétalotis a souligné que "le gouvernement grec fonctionnait d'une façon institutionnelle", en laissant entendre qu'il coopère avec les institutions internationales sans s'occuper de la vie privée des personnes qui travaillant pour ces institutions.
Artisan avec l'Union Européenne (UE) du prêt de 110 milliards d'euros accordé il y a un an à la Grèce, M. Strauss-Kahn avait prévu de se rendre dimanche à Berlin. Il devait y être reçu par la chancelière Angela Merkel pour discuter d'une éventuelle nouvelle aide à la Grèce.
Il y a dix jours, une vidéo montrant le dirigeant du FMI déclarer que la Grèce négociait en douce l'aide du FMI depuis l'automne 2009, plus tôt qu'officiellement admis, avait jeté un froid en Grèce, où le gouvernement s'interrogeait sur les "raisons" de l'aveu.
M. Pétalotis avait alors pris des distances de cette déclaration et estimé que M. Strauss-Kahn offrait cette version "pour des raisons qui lui étaient propres".
Impopulaire en Grèce en raison des mesures d'austérité draconiennes imposées au pays par le FMI et l'UE, M. Strauss-Kahn avait effectué une visite à Athènes début décembre sur fond de manifestations dans le pays.
Le patron du FMI avait alors appelé mardi l'UE à allonger les délais de remboursement du prêt accordé à la Grèce tout en incitant Athènes à mettre en oeuvre des réformes structurelles afin de retrouver la croissance économique en 2012.