La Chine prépare un plan pour devenir leader sur le marché des voitures vertes, qui pourrait conduire à obliger les constructeurs étrangers souhaitant accéder au marché chinois à partager leurs technologies en la matière, a affirmé vendredi le Wall Street Journal.
Pour contraindre les sociétés étrangères au transfert de technologies, celles constituant des coentreprises en Chine seraient limitées à une participation minoritaire, selon le journal qui cite quatre responsables de constructeurs automobiles étrangers ayant pu voir ce projet, encore à l'état d'ébauche, d'après eux.
La Chine fait déjà face à de nombreuses critiques des acteurs économiques étrangers, entreprises, chambres de commerce ou gouvernements se plaignant de rencontrer de plus en plus de difficultés pour se développer sur le marché chinois.
Ce plan de développement sur 10 ans, préparé par le ministère chinois de l'Industrie, vise à faire de la Chine le leader mondial des voitures à batteries électriques ou hybrides, avec un investissement de quelque 100 milliards de yuans (15 milliards de dollars).
Le projet est actuellement soumis à l'avis d'autres agences gouvernementales et de certains constructeurs automobiles nationaux, et s'il ne rencontre pas d'opposition majeure, il pourrait être lancé dès le mois prochain.
La Chine est devenue en 2009 le premier marché automobile mondial avec 13,64 millions de véhicules vendus.
Et le nombre de véhicules en circulation sur les routes chinoises va plus que doubler pour atteindre au moins 200 millions en 2020, a déclaré début septembre un responsable du ministère de l'Industrie. Il a ajouté que pour anticiper les problèmes d'approvisionnement énergétique et de pollution liés à la croissance du parc automobile, le développement de moteurs économes et d'énergies alternatives devait être une priorité absolue.