L'Islande a réalisé jeudi sa première émission obligataire internationale depuis 2006, levant un milliard de dollars à cinq ans, l'objectif qu'elle s'était fixé, a indiqué à l'AFP une source de marché.
Le pays a levé un milliard de dollars (690 millions d'euros) à échéance le 16 juin 2016 et le coupon est ressorti à 4,875%. La demande a été une fois supérieure à l'offre (environ 2 milliards de dollars), a précisé cette source.
La banque britannique Barclays Capital, l'américaine Citigroup et la suisse UBS étaient les chefs de file de l'opération.
Il s'agit de la première émission de dette à l'international depuis 2006, lorsque Reykjavik avait levé 1 milliard d'euros également sur cinq ans.
"Il était important pour l'Islande de redorer son image et de savoir que des investisseurs n'ont pas été découragés après la faillite du pays et ses différends avec certains pays européens", a souligné René Defossez, stratégiste obligataire chez Natixis.
L'île volcanique de 320.000 habitants est sortie de la récession au troisième trimestre 2010 pour la première fois depuis l'effondrement de son système financier en octobre 2008.
Mais des différends demeurent avec certains de ses créanciers, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas, sur l'indemnisation des clients britanniques et néerlandais de la banque islandaise Icesave qui avait été prise en charge par Londres et La Haye après sa faillite de 2008.
Après de multiples rebondissements et tractations, les trois pays avaient trouvé un accord en décembre pour que l'Islande rembourse entre 2016 et 2046.
Mais début avril, les électeurs islandais se sont clairement prononcés contre ce remboursement.