L'Organisation mondiale du commerce (OMC) a une nouvelle fois manqué vendredi une échéance qu'elle s'était fixée pour se mettre d'accord sur un programme de travail concernant les dossiers en suspens du cycle de négociations commerciale de Doha, lancé en 2001.
"Nous n'avons pas de programme de travail sur la table", a reconnu le directeur général de l'OMC Roberto Azevedo, dans un discours prononcé devant les 162 pays membres de l'organisation, qui voulaient trouver un accord d'ici le 31 juillet sur ce programme de travail et se sont séparés vendredi sans y être parvenu.
Le directeur général de l'OMC Roberto Azevedo a toutefois déclaré que l'absence d'accord à l'échéance prévue, le 31 juillet, ne signifie pas que les 162 pays membres ne pourront pas parvenir à un résultat positif à la conférence ministérielle de Nairobi (Kenya) du 15 au 18 décembre.
Dans un discours, il a exhorté les délégations à "passer rapidement à l'action sur la substance à la rentrée en septembre".
"Si nous pouvons nous entendre sur ce que nous voulons accomplir au début de l'automne, nous avons des chances d'arriver à des résultats significatifs à Nairobi", a-t-il dit.
Les progrès ces dernières semaines sont restés limités, a noté M. Azevedo.
Des divergences importantes persistent sur l'agriculture et l'accès au marché des produits industriels, deux dossiers qui opposent pays industrialisés et en développement depuis des années.
Les membres de l'OMC avaient fixé au 31 juillet le délai pour se mettre d'accord sur un programme de travail destiné à conclure le cycle de Doha, lancé il y a près de 14 ans dans la capitale du Qatar.
Cette échéance est désormais repoussée dans les faits à la conférence ministérielle de Nairobi.
L'an dernier, à la même époque, l'OMC avait également échoué à trouver un accord sur l'entrée en vigueur de l'accord sur la facilitation du commerce, conclu à Bali (Indonésie) en décembre 2013, en raison de l'opposition de l'Inde. Cet obstacle avait ensuite été surmonté en automne.