Wall Street a fini sur une note contrastée mercredi, les valeurs technologiques ayant été tirées vers le bas par la dégringolade d'Apple quand la tendance générale était à la hausse: le Dow Jones a gagné 0,89% et le Nasdaq a lâché 0,11%.
Selon des chiffres définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average (DJIA) s'est apprécié de 135,54 points à 15.326,60 points et le Nasdaq, à dominante technologique et dont Apple fait partie, a perdu 4,01 points à 3.725,01 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 0,31% (+5,14 points), à 1.689,13 points.
"Les marchés ont connu une hausse un peu réflexe (du DJIA et du S&P 500, ndlr) après la baisse due à la peur d'une attaque en Syrie la semaine dernière", commentait Peter Cecchini, de Cantor Fitzgerald.
"Les marchés avaient peut-être exagérément reculé et donc remontent désormais", dit-il.
Le marché du Nasdaq au contraire était plombé par la baisse du titre du groupe informatique Apple, une des principales capitalisations boursières à New York. Celui-ci a déçu en présentant deux nouveaux smartphones la veille, faute notamment d'avoir annoncé un partenariat avec l'opérateur téléphonique China Mobile, ce qu'espéraient les investisseurs, selon les analystes de Wells Fargo.
Ces produits, dont un était censé être moins cher pour les marchés émergents, ont aussi déçu tant au niveau du prix que de leur degré de nouveauté.
"Apple subit une forte pression qui pèse sur le secteur technologique", observe-t-on chez Charles Schwab.
Par ailleurs, les craintes d'une intervention militaire en Syrie s'étant estompées suite à la reprise de négociations diplomatiques cette semaine entre la Syrie et les grandes puissances mondiales, "le marché prend à nouveau en compte le ralentissement à venir des aides de la Fed (la banque centrale américaine, ndlr)", ajoute Peter Cecchini.
L'institut bancaire devrait annoncer s'il réduira ses aides mensuelles après sa réunion des 17 et 18 septembre et, si tel est le cas, de combien. Actuellement, la Fed injecte 85 milliards de dollars en rachats d'actifs sur les marchés financiers chaque mois.
"Les investisseurs tablent sur une petite réduction, donc cela n'exacerbe pas les craintes", avance M. Cecchini.
Sur le front des valeurs, Apple a flanché de 5,44% à 467,71 dollars.
Les autres titres technologiques en baisse comptent le fournisseur de vidéos en ligne Netflix, qui avait atteint la veille un niveau record (-1,52% à 308,30 dollars), ou encore le groupe internet Yahoo! (-0,98% à 29,19 dollars).
Le titre du fabricant de composants électroniques Texas Instruments, qui a revu ses prévisions de résultats pour le troisième trimestre un peu à la baisse, a aussi reculé (-0,69% à 40,03 dollars).
L'opérateur téléphonique américain Verizon, qui met en vente un record de 49 milliards de dollars d'obligations pour financer le rachat de sa coentreprise Verizon Wireless avec Vodafone, s'est au final légèrement valorisé de 0,11% à 46,52 dollars.
Le constructeur automobile General Motors a perdu 1,76%, à 36,35 dollars, après que le Canada et la province d'Ontario ont annoncé la vente du quart de leurs actions dans le groupe américain, acquises en 2009 au moment où ce géant de Détroit (Michigan) était en crise.
Le marché obligataire s'affichait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a baissé à 2,920% contre 2,957% mardi soir et celui à 30 ans à 3,860% contre 3,878% la veille.