Le président américain Barack Obama a de nouveau pressé samedi le Congrès d'adopter son plan pour l'emploi de 447 milliards de dollars, affirmant que cela permettrait aux entreprises d'embaucher plus de salariés et aux Américains de trouver du travail.
Le temps de l'action est arrivé "maintenant", a-t-il lancé lors de son allocution hebdomadaire à la radio et sur l'internet.
"Plus de jeux ni d'impasses. Plus de division ni de retard", a-t-il insisté. "Il est temps pour les gens que vous envoyez à Washington de faire passer le pays avant le parti; d'arrêter de s'inquiéter autant pour leurs emplois et de commencer à s'inquiéter davantage pour les vôtres", a déclaré le chef de la première puissance mondiale, qui défend sans relâche depuis plusieurs jours son plan, censé faire baisser un taux de chômage (actuellement 9,1%).
Les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants, rejettent le financement de ce plan qui prévoit notamment la fin pour les plus riches des exemptions d'impôts héritées de la présidence de George W. Bush et la disparition des niches fiscales pour les grandes entreprises.
Le coeur de cette réforme est une réduction de l'impôt sur les revenus (de 240 milliards de dollars) pour les salariés et les employeurs, qui vise à relancer la consommation et à encourager les embauches.
Barack Obama prévoit de soumettre au Congrès lundi un autre texte pour expliquer comment il compte financer ce plan sans accroître le déficit public américain.
Cette réforme pourrait être décisive pour sa réélection à la présidence en 2012, menacée par ses résultats en matière économique.
Selon un sondage réalisé pour le New York Times et CBS News publié vendredi, 53% des Américains jugent négativement la performance de Barack Obama sur la question de la création d'emplois, tandis que 40% la voient d'un bon oeil.
Sur la question plus précise du plan pour l'emploi, les quelque 1.400 personnes interrogées entre les 10 et 15 septembre sont partagées sur l'idée qu'il sera efficace pour créer des emplois et stimuler l'économie.